Salia Sanou : Clameur des Arènes (Le Tarmac)

/ Arts Vivants

Évènement passé

Trois danseurs. Cinq lutteurs. Quatre musiciens et chanteurs, tous dans un même espace, celui de l’arène.

La lutte est virilité, muscles et sueur. Au Sénégal, la lutte est plus qu’un simple combat, elle est aussi symbole de réussite, phénomène social et enjeu financier. Hors du huis clos sportif, hors-champ, elle est métaphore de la lutte quotidienne pour la vie, pour la survie.

Pionnier de la danse contemporaine en Afrique, le chorégraphe burkinabè Salia Sanou s’est saisi de ce sport éminemment populaire, de cet art de la force et de la puissance, pour l’amener à celui de la danse. Il en utilise les modes et les codes, les rites et la tension. Il montre le jeu, le regard, l’intimidation, la parade. Il en restitue la part d’ombre et de lumière, lorsque la force se fait plurielle et que les esprits et les sortilèges se joignent à la fête.

L’arène devient la scène, un espace de liberté du corps, de l’expression, de la sensualité. Elle est danse, élégance et musique avec la complicité du chanteur et compositeur camerounais Emmanuel Djob.

Salia Sanou, d’abord formé au théâtre et à la danse africaine, intègre en 1993 la compagnie Mathilde Monnier au Centre chorégraphique national de Montpellier. Il y rencontre Seydou Boro avec lequel il fonde la compagnie Salia nï Seydou en 1995 et crée plusieurs pièces dont Taagalà, le voyageur et Poussières de sang. Ensemble, ils dirigent la biennale Dialogues de Corps à Ouagadougou et sont directeurs du Centre de Développement Chorégraphique La Termitière de Ouagadougou, le premier du genre en Afrique.

En 2011, Salia Sanou fonde la compagnie Mouvements Perpétuels et crée, seul, Au-delà des frontières en 2012 et dernièrement Doubaley, le miroir avec la musicienne japonaise Takumi Fukushima.

De nombreux prix jalonnent son parcours et saluent son implication pour le développement de la danse dans le monde.


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