Oncle Vania (Théâtre de la Ville)

/ Arts Vivants

Évènement passé

La difficulté d’accepter son attachement aux choses, aux êtres. De s’accepter soi-même. Ainsi chez Tchekhov va la famille, ainsi va le monde.

Le monde de Tchekhov passionne Éric Lacascade. Régulièrement il revient vers ses bourgeois des villes mal à l’aise dans leur propriété de campagne, héritage dont ils ne peuvent se passer, sinon lorsque, ruinés, ils doivent vendre – voir La Cerisaie – et c’est alors comme une mort. Ici, Vania aime et garde sa forêt. Mais, comme tout personnage de Tchekhov, il vit à côté de ses désirs. Il ment et se ment, consciemment, avec une inébranlable sincérité. Avant tout il se voudrait capable d’être aimé, de donner du bonheur. L’exigence de ces êtres, leur lucidité, leurs élans, leurs regrets, voilà ce qui entraîne Lacascade vers eux, toujours en lutte avec eux-mêmes, dépendants d’un groupe plus ou moins familial, uni au point d’en devenir étouffant. Portrait d’une humanité dont il tient à montrer les rêves et la fragilité. Et la dureté, en reliant Oncle Vania à sa première version, plus rude, L’Homme des bois, écrite près de dix ans auparavant, en 1889.


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