Gustavia – Mathilde Monnier & La Ribot

/ Arts Vivants

Évènement passé

Gustavia est une pièce qui réunit deux artistes chorégraphiques aux parcours très différents, animées par de communes  réflexions autour des questions du devenir de l’art et de la représentation en particulier. Gustavia est une femme à deux têtes et huit membres, vêtue d’un justaucorps noir, qui rit et pleure à la fois.

Elle est née de la rencontre en miroir de l’Espagnole La Ribot et de la Française Mathilde Monnier. Gustavia pourrait jouer dans un burlesque américain, et se prendre des coups de planche sur la tête, ou dans un cabaret berlinois des années 1920 et friser l’hystérie de sorcière, ou dans un théâtre de mime et imiter son double à la perfection. Surtout, Gustavia est une femme au pluriel. Elle est le haut-parleur ludique, politique, frénétique, de beaucoup de femmes à la fois.

Ce spectacle prend appui sur l’univers du burlesque classique. Le Burlesque classique possède des codes et des techniques qui lui sont propres et qui traversent à la fois le cinéma (Peter Sellers, Tati, Marx Brothers, Keaton, Chaplin, Nanni Moretti…) mais aussi la scène et la performance (Leo Bassi, Anna et Bernard Blume…) et les arts plastiques (Bruce Nauman…).

Gustavia est un nom de femme mais surtout un faux nom de scène. Gustavia tente de parler de grands sujets qui la dépassent, des sujets classiques intemporels : la femme, la mort, le théâtre, la représentation, se représenter, l’artiste. Le burlesque n’étant pas un genre, il offre un cadre à des pratiques, à des manières de penser et de faire. À travers une utilisation détournée des outils du burlesque, Gustavia tente de parler librement de son métier ; dérives, inquiétudes, catastrophes et bonheurs des rapports de l’art contemporain et de la vie.


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