Festival 360° de Danse, au Café de la Danse

/ Arts Vivants

Évènement passé

Pour sa 5ème édition, le Festival 360° de Danse présentera dans une même soirée 4 compagnies de styles et de genres différents.

Chaque année, Gilles et Eva Alonzo souhaitent surprendre par la diversité, l’authenticité et l’originalité des œuvres présentées (danse contemporaine, hip-hop, danse africaine, flamenco, danse soufie contemporaine, tango argentin, danses orientales, claquettes etc…).

Pour cette cinquième édition : du Hip hop « compagnie les black blanc beur », de la Capoeira « compagnie  Ladaïnha », des danses contemporaines avec la compagnie « poème d’un jour », et « Ifunamboli », mais aussi avec de très jeunes danseurs de 10 ans sur le plancher du café de la Danse !

T’Es Trois – Compagnie Les Blackblancbeur
Chorégraphe : Christine Coudun  / Assistant chorégraphe: Laurent Kong a Siou
Danseurs : François Kaleka, Laurent Kong a Siou, Lowriz Vo

L’action résulte souvent d’un dérapage, d’une glissade, d’un pas de coté.Conflit, duel, résistance, adaptation, illusion, médiation sont en mouvement durant 30 minutes… Trois danseurs dans un espace confiné cherchent les solutions diplomatiques ou pas pour se supporter et vivre ensemble. Tout part de la peur réciproque que nous avons des autres: le refus du dialogue, une poignée de mains impossible… Peu à peu l’espace s’en trouve bousculé.Dans leur colère, les danseurs s’accrochent aux pendillons et se balancent dans une fuite en avant. Les décalages sont permanents entre les tentatives de médiation et les mouvements d’humeurs. L’injustice quotidienne frôle le sadisme, et déclenche des résistances héroïques.Seul l’accident qui met en danger les trois personnages ensembles, crée le consensus : le feu va-t-il tout détruire ? L’adversité et l’épuisement donnent accès à une possibilité de calme et de relâchement, une possibilité de réfléchir sérieusement : une pause à défaut de trouver la paix. La musique joue son rôle comme une sorte d’épopée en cris, en souffles et en rythmes.

Née en 1961 à Auxerre, Christine Coudun étudie d’abord l’histoire de l’Afrique à la Sorbonne et ddans un même temps les arts plastiques. Pendant ces quatre années universitaires, elle travaille comme surveillante dans plusieurs collèges de Trappes et dans l’animation pendant les vacances, une expérience humaine formatrice et enrichissante qui la met au contact de la «génération hip-hop» naissante. D’un côté la connaissance théorique et livresque de l’Afrique, de l’autre l’engagement physique et concret dans l’Afrique des banlieues se superposent. Elle en tire une inspiration artistique, source d’une partie des réflexions préalables à la formalisation du projet B3 en 1984 et d’une matière chorégraphique qu’elle dévoilera à partir de 1990 avec sa première pièce « Contrepied » … Elle ne cessera de renouveler son répertoire et d’ouvrir le hip hop à d’autres influences musicales, chorégraphiques….

Al Muro – Compagnie IFunamboli
Chorégraphe : Fabio Crestale
Danseurs : Cyrille de la Barre et Fabio Crestale

Cette recherche de mouvement débute par le contact de deux danseurs. Ils apparaissent unis, parfois complices, dans un espace et un lieu qu’ils partagent mais qui ne se remplit pas de leur intimité, les sépare, les rend étrangers.

Le mur s’impose comme une barrière, s’oppose à la communication avec l’autre mais aussi avec eux mêmes. Un tel obstacle semble ne laisser aucun espoir à une relation. Ils luttent, cherchent à se rencontrer. C’est l’écoute constante et profonde d’eux mêmes qui les amènera à la révélation de l’autre. « Ensuite, nous renonçons à trembler »

Resistencia – Compagnie Ladaïnha
Compagnie Ladaïnha Chorégraphes : Armando Pekeno & Michelle Brown
Danseurs : Armando Pekeno, Michelle Brown, Aya Carvalho

La création 2013 explore les actions subversives de rébellion.

Quand l’être est obligé de plonger dans l’obscurité et l’anonymat pour garder sa liberté de penser. Être libre n’est pas qu’une condition physique. L’oppression mène forcement à la résistance car l’espoir ne meurt jamais. Les périodes de difficultés font émerger des réactions insoupçonnées, la débrouille et la solidarité font surface, la difficulté physique stimule l’ingéniosité. On devient les créateurs de nouveaux chemins. Les temps sont dur, les champs d’action sont limités, les priorités changent, la qualité prend le dessus sur la quantité. La clef ? Rester en mouvement, vivre l’excitation de la chasse du mauvais côté, aiguisant ses sens, alerte, agile, actif, prêt en permanence, se transformant, mutant…   

Armando Pekeno, fils de Bahia, porte dans son corps une histoire de danses ancestrales. La capoeira et le candomblé ont rythmé son enfance. Sa trajectoire d’artiste est marquée par sa manière particulière de naviguer entre ses racines et la danse contemporaine puis classique, qu’il aborde par la suite. Il est à la base d’un mouvement afro contemporain avec le professeur King dans sa ville native, Salvador. En parallèle à ses débuts en tant que danseur, il éprouve très vite le besoin de s’exprimer comme chorégraphe. Il est à l’origine de la première vague de compagnies de danse contemporaine à Bahia : Origens, Mantra, Africa Poesia, Cia de dança de Olodum.

Michelle Brown anglaise, formée au Laban Center for Movement and Dance, à Londres, elle poursuit une recherche autour des techniques de « release » pendant des stages à Amsterdam et New York. Elle arrive en France comme interprète pour Beau Geste en 1989, et prolonge son séjour jusqu’à aujourd’hui, travaillant avec de nombreux chorégraphes. En 1992, elle participe au ballet aérien de Philippe Découflé pour les Jeux Olympiques d’Albertville, avant de partir à la découverte du Brésil. Michelle et Armando travaillent ensemble depuis 1992, ils ont créé une trentaine de chorégraphies  et ont un parcours de diffusion international : Mexique, Etats Unis, République Tchèque, Angleterre, Mali, Brésil, Togo, Bolivie…

La Vie est un Jeu Imprévisible – Compagnie Poème D’un Jour
Chorégraphie de Eva Alonzo.
Interprètes : Windy Antognelli, Kevin Franc, Eva Alonzo et un groupe d’enfants du centre artdanse


La rencontre de l’imprévu  avec l’homme qui vient dérégler ses habitudes, déréguler son quotidien, perturber son rythme ; alors l’inquiétude l’envahit. Lorsque l’imprévisible est susceptible de surgir à tout moment. L’homme est confronté à sa manifestation, chacun réagit de manière singulière en fonction de son aptitude ou inaptitude à l’intégrer ou à le surmonter. L’imprévisible est au cœur de la création. Il est moteur, mouvement, élan, dynamique. Il suscite, sollicite, ouvre sur d’autres possibles. Il introduit le nouveau ; point de départ d’autre chose.

Le kairos désigne l’aptitude à saisir l’occasion opportune.. Le kairos est l’instant fugitif mais essentiel, le moment fugace où tout se décide… Le kairos est l’imprévisible même. C’est-à-dire le moment qui ne se représentera pas, du moins pas sous cette forme

Eva Alonzo est chorégraphe et danseuse. Après une maîtrise des Sciences techniques des activités physiques et sportive à Nanterre Paris X, elle suit une formation du danseur à l’école Rencontre Internationale de danse contemporaine à Paris dirigée par Françoise et Dominique Dupuy. Formée aux côtés de Dominique Dupuy, Hervé Diasnas et Cie Anne Teresa de Keersmaeker, elle se lance sur des créations personnelles et en 1992 crée sa propre compagnie « Poème d’un jour ». Elle produit plusieurs solos , « Etat d’âmes » pour la biennale Val de Marne en 1992, « horizon », a « ti », « Cordes ». Sa compagnie s’agrandit pour laisser place à des créations collectives « Cristobal Colon » et « Village de mon enfance »


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