Crackz, Bruno Beltrão (Le 104 + Théâtre de la Ville)

/ Arts Vivants

Évènement passé

Nouvelle création de Bruno Beltrão présentée au 104 et au Théâtre de la Ville dans le cadre du Festival d’Automne. Puisant dans Internet un répertoire de gestes venus des quatre coins du globe, Bruno Beltrão donne à la danse hip-hop une dimension d’universalité.

Le travail de Bruno Beltrão et de sa compagnie Grupo de Rua s’inspire des clips de hip-hop américains – culture importée que Beltrão assimile pour forger sa propre identité. Pour CRACKz, ses danseurs sont partis de documents trouvés sur internet pour composer une ouvre collective, où les cultures urbaines nord-américaines se mêlent aux cultures du monde entier en interaction sur le web.

Dépasser le vocabulaire du hip hop sans l’abandonner pour autant, tel est le parti pris envisagé par Bruno Beltrão.
Les spectacles de ce chorégraphe et danseur brésilien obéissent à une exigence qui le conduisent à repousser toujours les limites de ses recherches, comme on a pu le découvrir avec H2 ou H3, créations alternant solos épurés à l’extrême et interactions denses et touffues à plusieurs.
Même si sa compagnie s’appelle Grupo de Rua, ce n’est pas tant dans la rue qu’en visionnant des vidéos de stars américaines du hip hop – Vanilla Ice, Stevie B, Run-DMC
– que Bruno Beltrão s’est intéressé aux danses urbaines.

En assimilant cette culture importée, il a forgé progressivement son propre vocabulaire. Car pour ce chorégraphe toujours en quête de nouvelles formes, il ne s’agit jamais de reproduire mais de réinventer. La vidéo constitue d’ailleurs un outil essentiel dans l’élaboration de ses spectacles.
C’est en reprenant inlassablement ses chorégraphies qu’il parvient à une distanciation proche de l’abstraction. CRACKz, sa nouvelle création, confirme la validité de ce processus dans la mesure où c’est justement à partir de documents trouvés sur Internet qu’il a demandé à ses danseurs de travailler. En ce sens, il radicalise une démarche déjà à l’origine de son travail en l’ouvrant sur l’éventail de possibilités presque infinies glanées sur le net. Sauf que cette fois, ce ne sont plus seulement les cultures urbaines d’Amérique du Nord, mais le monde entier tel qu’il interagit sur la toile qui est la source des figures développées dans ce spectacle.

Au 104 les 26 et 27 Novembre
Au Théâtre de la Ville du 3 au 6 Décembre


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