Récit de Lune (Guo Songfen)

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Taiwan, dans les années 1950. Tuberculeux et hanté par les souvenirs de la guerre, Tiemin est soigné, puis sauvé, par sa jeune épouse Wenhui. Une fois guéri, il tient sa femme à l’écart de ses engagements politiques. Les réunions chez le professeur japonais Sara se révèlent aussi dangereuses pour elle que la troublante madame Yang.…

La lune, emblème symbolique du destin de Wenhui, renvoie à une tradition chinoise bien ancrée. Mais l’héroïne obéit ici à une quête nouvelle. Sa persévérance, sa retenue et son sang-froid excessifs masquent le feu ardent qui la consume et le désespoir né de l’impossibilité de communiquer avec l’être dont elle partage la vie. Une insidieuse angoisse s’installe, qui va crescendo, jusqu’à ses implications les plus extrêmes.

Subtilement subversif à travers sa révolte féminine, ce récit taiwanais se rapproche de la grande littérature japonaise, comme celle de Mishima, par exemple, dans son raffinement formel et ses préoccupations existentielles.

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Guo Songfen, né en 1938 à Taipei, est mort à New York en juillet 2005. Il appartient au « groupe moderniste » de Taiwan avec Wang Wenxing (La Fête de la déesse Matsu, Zulma, 2004), Bai Xianong, Cheng Ruoxi ou Li Yu qu’il a épousée. Devenu enseignant à l’université de Taipei, il prend part à diverses activités théâtrales, critiques et cinématographiques.
En 1966, il se rend aux États-Unis et obtient un diplôme de littérature comparée à Berkeley. Ses engagements politiques vont le rendre indésirable à Taiwan. Il finit donc sa vie en exil, en se consacrant à l’écriture.

Traduit du chinois par Marie Laureillard


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