Le Paradis… en quelque sorte (Troub’s)

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Avec Le Paradis… en quelque sorte, Troub’s nous emmène aux confins de Bornéo. En 2005, il a remonté le fleuve Mahakam pour aller à la rencontre des indiens Dayaks.

Communicant avec les autochtones par le dessin, il nous relate cette expérience unique au pays des réducteurs de têtes, partagé entre illusion et désillusion. Avec un bracelet de perles au bras, son passeport Dayak et son carnet à dessins comme dictionnaire, Troub’s suit le fleuve pour aller de villages en villages. Il fera des rencontres étonnantes, mais découvrira aussi que même à Bornéo, la civilisation occidentale est présente.

Rites ancestraux et soirées karaoké rythment la vie des autochtones. « Troub’s a eu la bonne idée, ou la chance, de pousser jusqu’à Long Apari et de s’y poser quelque temps, d’y vivre, d’y respirer l’air du temps qui passe, un peu de l’air d’antan. » Explique Bernard Sellato ethnologue et spécialiste de Bornéo, dans sa préface. « …Long Apari est resté un havre de paix relative, où la vie coule encore au rythme des travaux agricoles, comme le fleuve à celui des crues et étiages. Des chiens, des chats, des poules, mais pas de « hello mister ». Bien sûr, la télé est là, incontournable, se substituant aux veillées de contes à la torche de résine, elle-même remplacée par le néon. Mais au-delà de Long Apari, il n’y a plus rien, on ne peut pas aller plus loin. On croit, en remontant aux sources du fleuve, pouvoir remonter le temps. Mais ce temps n’est plus… Voici donc une savoureuse chronique d’un fleuve et du temps qui coule. »

Grand bourlingueur, Troub’s ne part jamais sans son matériel de dessin : « En voyage, j’ai toujours sur moi des carnets de tailles différentes pour dessiner, et un petit pour écrire. Tout commence là, je note assidûment, obsessionnellement peut être, tout ce qui me fait réagir, sans aucune censure. J’accumule et c’est un vrai plaisir. Ensuite, de retour dans mon atelier, j’essaye d’y mettre de l’ordre. Pour ce livre, j’ai commencé par reprendre mes écrits pour en faire un texte cohérent et lisible par n’importe qui, un journal de bord. Ensuite, j’ai placé les croquis fait sur place, un peu comme des illustrations du texte. Et pour finir, j’y ai inclus des pages de bd, des strips, aux endroits où cela me paraissait importun. »

Troub’s (Jean-Marc Troubet) est né en 1969 dans le sud-ouest de la France. Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, il poursuit son enseignement graphique à l’Ecole de bande dessinée d’Angoulême, d’où il sort diplômé en 1994.


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