Trésors de la Chine ancienne – Bronzes rituels de la collection Meiyintang

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Présentés pour la première fois en France, ces bronzes rituels de la Chine ancienne, dont les plus anciens datent de quelque deux mille ans avant notre ère, feront événement au musée Guimet du 13 mars au 10 juin 2013.

Une centaine de pièces inédites formeront un remarquable ensemble où toutes les formes seront abordées, au plus haut niveau de raffinement et d’esthétisme.

Réunie depuis plus de cinquante ans par un collectionneur passionné, exigeant, admirable connaisseur de l’Asie et des arts de la Chine en particulier, cette partie de la collection Meiyintang, bien qu’elle fût connue pour avoir fait l’objet d’importantes publications, n’a cependant jamais été présentée au public.

A l’inverse de ce qui se rencontre dans les autres civilisations du bronze, les bronzes archaïques chinois n’ont pas de vocation utilitaire. Leur fonction est, dès l’origine, propitiatoire ou magique. En Chine, dès le XIXe siècle avant J.-C., ces bronzes sont les instruments privilégiés des rites offerts aux mânes des ancêtres pour solliciter leur puissance, notamment sur le champ de bataille. Masquant les hésitations et la faiblesse d’une métallurgie qui cherche sa maîtrise, l’art du décor mais surtout l’audace des formes atteignent immédiatement à la perfection. En témoigne l’extraordinaire élégance, le geste inspiré du grand jue, ou coupe à alcool, témoignage exceptionnel de la civilisation Erlitou (XIXe-XVIe siècles av. J.-C.) par lequel commencera l’exposition.

Sous les Shang (XVIe-XIe siècles av. J.-C.) le décor s’enrichit de rinceaux et de masques taotie d’une fascinante abstraction.
Au cours des siècles suivants, sous les règnes des Zhou, les formes animalières fantasmatiques de plus en plus reconnaissables structurent le décor tandis que la maîtrise désormais acquise des techniques de fonte permet l’évolution et la complexification des modèles : la puissance et la force subjuguent la séduction. Les rinceaux deviennent des pointes, les masques portent des cornes.

Pendant la période des royaumes combattants (Ve-IIIe siècles av. J.-C.), la fonction rituelle des objets de bronze fait place à l’ostentation : le décor s’enrichit d’incrustation et les formes deviennent précieuses jusqu’à l’exubérance.

>> Autour de l’exposition:

Visite commentée de l’exposition, sans réservation au préalable dans la limite des places disponibles, à partir du 20 mars 2013, les lundis, mercredis, jeudis, vendredis et samedis de 14h00 à 15h30 (rendez-vous au niveau rez-de-jardin face à l’auditorium)

Conférences « le culte des ancêtres dans la Chine pré-impériale » par Lyce Jankowski, sans réservation préalable, dans la limite des places disponibles. Billets à retirer aux caisses du musée. Lieu des conférences : Grand salon du Panthéon bouddhique
– Samedi 30 mars 2013 à 14h30 : histoire des dynasties royales Shang et Zhou
– Samedi 20 avril 2013 à 14h30 : usage et iconographie des vases rituels


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