Keith Haring – The Political Line

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Magnifique rétrospective consacrée à Keith Haring au Musée d’Art Moderne, idéale pour découvrir ou redécouvrir le travail de cet icône du pop art, ses signes emblématiques peints sur des supports & formes très différents.

Artiste subversif, Keith Haring a utilisé la rue pour véhiculer son message et éveiller les consciences. Les messages et les idées politiques qu’il a véhiculés ne constituent pas seulement une part de son héritage, mais ont considérablement influencé les artistes et la société. Ses « subway drawings » réalisés dans le métro, ses peintures, ses dessins et sculptures, étaient porteurs de messages de justice sociale, de liberté individuelle et de changement. Cette exposition permettra d’appréhender l’importance de son œuvre et plus particulièrement la nature profondément « politique » de sa démarche, tout au long de sa carrière.

En utilisant délibérément la rue et les espaces publics pour s’adresser au plus grand nombre, il n’a cessé de lutter contre le racisme, le capitalisme et toutes sortes d’injustice et de violence, notamment l’Apartheid en Afrique du sud, la menace de guerre atomique, la destruction de l’environnement, l’homophobie et l’épidémie du sida (dont il est mort non sans avoir créé une fondation caritative au profit de la lutte contre la maladie). Le parcours de l’exposition rend compte de ses prises de position critiques.

Avec près de 250 œuvres réalisées sur toile, sur bâche ou dans le métro, – dont une quinzaine de grands formats seront exposés au 104, cette exposition est l’une des plus importantes jamais réalisées sur cet artiste.

> Sur présentation du billet acheté au MAM ou au 104, bénéficiez du tarif le plus bas (5,5€ ou 3€) dans l’autre lieu pour visiter la 2ème partie de l’exposition

 

Sa biographie…
> 1958 : Naissance le 4 mai à Reading, près de Kutztow n en Pennsylvanie.

> 1977-1978 : Keith Haring s’inscrit à la Ivy School of Professional Art de Pittsburgh pour se former au dessin publicitaire. Il quitte l’école au bout de quelques mois et étudie en autodidacte le travail de Klee, Dubuffet, Pollock, Christo…, puis découvre les œuvres d’Alechinsky lors d’une rétrospective au Carnegie Museum of Art dePittsburgh. En juillet 1978, le Center for the Arts de Pittsburgh lui consacre sa première exposition.

> 1978-1979 : Il s’installe à New York et découvre une ville cosmopolite et énergique. Il assume son homosexualité et la vit pleinement. Il s’inscrit à la School of Vis ual Arts (SVA) où il étudie entre autres la sémiotique. Parmi ses professeurs on compte Joseph Kosuth ou Keith Sonnier. Il expérimente de nombreuses techniques telles que la vidéo, la performance et les collages. Il découvre l’oeuvre de William S. Burroughs et Brion Gysin. Il rencontre des musiciens, des artistes performers, et des graffeurs mais aussi Kenny Scharf, Jean-Michel Basquiat, Tseng Kwong Chi, John Sex, avec qui il fréquente les clubs new-yorkais.

> 1980 : Il commence à dessiner à la craie sur les panneaux noirs qui recouvrent les emplacements publicitaires laissés vacants dans le métro (jusqu’en 1985) : c’est l’époque des Subway drawings. Il participe à de nombreuses expositions, entre autres dans des boites de nuit, comme le Club 57 ou plus tard le Mudd Club.

> 1981 : Il fait la connaissance du jeune graffeur LAII, avec lequel il collabore pendant plus de trois ans. Il peint sur des matériaux divers (plastique, métal, objets trouvés, statues de jardin…).

> 1982 : Il projette durant un mois une animation sur un panneau lumineux de Times Square à New York. Il participe à la Documenta 7 de Cassel en Allemagne organisée par Rudi Fuchs et commence à sillonner l’Europe pour de nombreux projets. Tony Shafrazi devient son galeriste et organise sa première exposition personnelle qui connaît un vif succès. Il peint sa première fresque sur le mur d’un terrain de basket sur Houston Street.

> 1983 : Il se lie d’amitié avec Andy Warhol. Il expose à la Biennale du Whitney Museum de New York et à celle de São Paulo au Brésil. Il peint sur un corps pour la première fois – celui du chorégraphe Bill T. Jones –, puis l’année suivante sur celui de Grace Jones. Il expose des reliefs en bois et des sculptures chez Shafrazi.

> 1984 : Il participe à la Biennale de Venise. Il se tourne vers des actions caritatives en faveur des enfants. Il voyage en Europe et participe à Figuration Libre – France/ USA, une exposition collective au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / ARC.

> 1985 : La galerie Leo Castelli à New York organise une exposition de ses sculptures. Le CAPC – musée d’Art contemporain de Bordeaux, lui consacre sa première exposition personnelle dans un musée.

> 1986 : Il ouvre une boutique, le Pop Shop dans le quartier de Soho à New York, où il vend des produits dérivés de son art. Il exécute des peintures murales à New York (Crack is Wack*) (*le crack c’est pourri) ou sur le mur de Berlin, et participe au festival de la Wiener Festwochen à Vienne où il collabore avec Jenny Holzer (Protège moi de ce que je veux).

> 1987 : Il réalise un mur peint à l’hôpital Necker pour enfants malades à Paris.

> 1988 : Il apprend qu’il est séropositif, comme nombre de ses proches atteints du virus HIV. Il milite encore plus activement pour endiguer la propagation de l‘épidémie (AIDS). Il ouvre un second Pop Shop à Tokyo dans un container.

> 1989 : Il réalise des peintures murales à Barcelone, Monaco, Chicago, New York et Pise : on dénombre alors une cinquantaine d’œuvres publiques de Haring dans le monde. Il crée une fondation portant son nom afin de soutenir les organisations impliquées dans l’éducation, la recherche et les soins liés au sida ainsi que les organismes à but non lucratif qui aident les enfants défavorisés.

> 1990 : Il meurt le 16 février à New York des suites de la maladie


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