Avec Motifs Apparents (Le 104)

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Évènement passé

Après Circulation(s), le 104 ouvre ses grands espaces à cinq artistes : Avec motifs apparents est une invitation à créer ou recréer in situ une oeuvre monumentale emblématique du travail des artistes invités.

S’appuyant sur l’architecture, conçues pour des espaces particuliers, elles débordent souvent la surface utilisée pour interpeller les visiteurs. Leur motif est clairement apparent : il s’agit de séduire pour attirer l’attention, et de créer la tension entre le « charme » plastique de ce qui est montré et la réalité du sujet traité. Sans heurts, à peine cachées sous des oeuvres d’apparat, elles nous posent néanmoins certaines questions de façon impérieuse : la régulation de la natalité dans le cadre d’une société masculinisée ; l’addiction morbide pour la douceur la plus utilisée dans nos aliments ; l’édification stigmatisée par l’air vicié du temps ; les savoir-faire oubliés avec ceux qui les ont créés ; et, enfin, l’Afrique à l’imagination durable et au développement pourtant toujours relégué.

22.03 > 01.06 / Prune Nourry

Terracotta Daughters, 2013
Directement inspirée par la célèbre armée de Xi’an, l’artiste française montante Prune Nourry présente sa propre armée de Terracotta Daughters. À la suite de son projet Holy Daughters en Inde, Prune Nourry s’intéresse aujourd’hui au déséquilibre démographique en Chine. Elle infiltre la culture locale et s’inspire des fameux Soldats de Terre Cuite, si symboliques, pour créer une armée de plus d’une centaine de Terracotta Daughters, grandeur nature. Après avoir été présentée dans sa totalité à Shanghai à la Galerie Magda Danysz cette oeuvre monumentale réalisée au cours d’une année passée en Chine investit la halle principale du CENTQUATRE-PARIS. Retrouvez en ce moment une expo qui lui est consacrée à Paris à la Galerie Magda Danysz.

  

22.03 > 10.08 / Pascale Marthine Tayou

Le plasticien Pascale Marthine Tayou, d’origine camerounaise, installé aujourd’hui en Belgique, procède dans ses créations par séries, assemblages, profusions.

Ses œuvres, ses installations – dont beaucoup créées pour l’exposition – sont composées d’objets, de matériaux glanés un peu partout, sur les marchés africains et européens. Leur point commun est d’appartenir à l’imaginaire intime de l’artiste et d’y faire corps.

Empty Gift, 2013
« J’aurais tant aimé définir le sens de la rencontre. C’est quoi un cadeau si ce n’est le portrait de l’inconnu ? Que signifie ce geste d’offrir ou de donner ? […] Ce projet est une semence, semer le doute dans le coeur de la haine, porter le ciel plus haut que l’enfer au-delà des cimes, une poésie plastique pour célébrer nos rêves et nos envies, laisser couler le robinet du temps bonheur pour la survie de la vie. »

Favelas, 2012
Favelas est une pièce constituée de nichoirs d’où émergent des murmures, comme si chaque petite maison était habitée.

Court-Circuit, 2010
Le sujet de Court-Circuit est la connexion, tant entre les personnes (les tables et chaises sont là pour les accueillir) qu’entre les objets (les fils électriques relient tous les éléments). Des relations qui ne sont pas toujours simples.

22.03 > 10.08 / Xavier Juillot

Déprime Passagère, 2014
Xavier Juillot réalise des interventions urbaines et paysagères. Il conçoit des utopies urbaines en recourant à l’expérimentation des matières et des techniques. Ce plasticien remet en jeu l’espace et les bâtiments existants en intervenant grâce à son matériau premier : le vide. Ainsi l’architecture est transformée, des éléments connus apparaissent transformés, nouveaux, mêlant ainsi deux mondes, un monde onirique à une inquiétude naissante. Xavier Juillot a ainsi investi des sites classés au patrimoine mondial de l’Architecture comme la Saline royale d’Arc en Senans, des sites à l’identité visuelle très forte comme la Baie de Sydney ou des sites très marqués par leur fonction comme la Cité des Sciences de Paris Villette.

22.03 > 10.08 / Jérémy Gobé

La Liberté Guidant la Laine, 2014
Installation entre maillage et toison, ouvrage et geste gigantesque, cette oeuvre met à l’honneur le travail, celui que l’on oublie ou qui se fait oublier. Inlassablement, le motif se répète et subit des distorsions inattendues.

Le Propre de l’homme, 2014
Une installation constituée de meubles recouverts de tricot, partiellement ou totalement. Comment donner une autre vie à un objet perdu, comment lui redonner corps, peut-être lui retrouver un propriétaire fantomatique.

Chairs, 2014
Jérémy Gobé investit une partie du mobilier du CENTQUATRE. Les assises du lieu sont investies par l’artiste à l’aide de vêtements récupérés. Leurs personnalités se dessinent, aux visiteurs de se les approprier.

 

24.06 > 10.08 / Alice Mulliez

Vestiges, 2014
L’oeuvre Vestiges d’Alice Mulliez prend la forme d’une immense installation faite de plusieurs tonnes de sucre cristal. Sous cette nappe de sucre déversée, apparait quelques rosaces, vestiges des temps bourgeois. Mais aussi des briques, parpaings, tout autant d’éléments architecturaux. On ne sait finalement pas si ces éléments réapparaissent ou s’ils s’enlisent pour disparaître à tout jamais. Il est ici question de décadence, d’épuisement, de gâchis, d’un cycle qui ne trouve plus les ressources pour se renouveler.


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