Mémoires au présent: l’Algérie (Cité de la Musique)

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Évènement passé

Pour les 50 ans de l’Indépendance algérienne, le programmation parisienne autour de l’Algérie est très riche et c’est tant mieux. Cette fois, c’est donc au tour de la Cité de la Musique de mettre l’Algérie à l’honneur, du 11 au 16 septembre 2012, avec le cycle « Mémoires au Présent: l’Algérie ».

Cinq concerts, trois films et un forum donnent à entendre l’avant et l’après : le colonialisme, Abd el-Kader, le chaâbi, le raï, la chanson kabyle d’Aït-Menguellet… Voici la programmation:

 

 

> Mardi 11 septembre à 20h: Orchestre Symphonique Divertimento, direction Zahia Ziouani
18€ / Plus d’infos ici
Zahia Ziouani réunit deux orchestres au nom du dialogue entre la France et l’Algérie: « Depuis 2007, j’ai la chance de diriger l’Orchestre Symphonique National d’Algérie en tant que premier chef invité et je me suis attachée à impulser une coopération artistique entre cette formation et l’Orchestre Symphonique Divertimento. Je trouvais intéressant que ce lien entre la France et l’Algérie puisse se créer autour de la musique symphonique. Ces deux pays ont connu des moments diffi ciles et des tensions mais les peuples ont aussi envie de construire des choses ensemble, de partager des moments de vie, des moments humains. Ce concert marque pour moi un des temps forts de cette coopération artistique.
En 2010, l’Orchestre Symphonique Divertimento s’est rendu en Algérie dans le cadre d’une tournée en compagnie de musiciens algériens. L’un des concerts s’est déroulé au Théâtre national d’Algérie et a été qualifi é par la presse locale de plus grand moment musical classique depuis l’Indépendance. Le concert de la Cité de la musique restitue ce travail musical que nous faisons en coopération avec ces deux ensembles. »

> Mercredi 12 septembre à 20h: Abd el-Kader, héros de l’indépendance
18€ / Plus d’infos ici
« L’occupation d’Alger par les Français souleva le furieux esprit d’indépendance des tribus indigènes, et après avoir versé des fl ots de sang et dépensé des millions, les Français ne détenaient guère que le sol occupé par leurs propres garnisons. En 1831, Abd el-Kader, le plus formidable de leurs opposants, s’efforça de consolider les tribus… »
Ces lignes (attribuées à Marx ou Engels) fi gurent dans un article de 1857 pour le dictionnaire populaire New American Cyclopaedia. Le monde entier a connu le nom d’Abd el-Kader, symbole de la lutte contre le colonialisme. Rachid Brahim-Djelloul, Arnaud Marzorati et les musiciens qui les accompagnent rendent hommage au grand émir, tout en nous faisant revivre, à travers des chansons de l’époque, la guerre de la propagande et de la résistance.

> Samedi 15 septembre à 15h: L’indépendance de l’Algérie, vue par les musiciens
18€ / Plus d’infos ici
Conférence à 15h (Chanteurs engagés, par le journaliste Rabah Mezouane), table ronde à 16h (animée par le journalistete Rabah Mezouane, avec la participation de Kamel Hamadi, auteur-compositeur, et Mehenna Mahfoufi, ethnomusicologue), et concert à 17h30 (Baâziz et ses musiciens)

> Samedi 15 septembre à 20h: Abdou Driassa / Abdelkader Chaou, chroniques et chants de l’Indépendance
18€ / Plus d’infos ici
Première partie – Originaire de Blida en Algérie, Abdou Driassa est un brillant chanteur qui a eu dès son plus jeune âge un intérêt débordant pour la musique. Son père n’est autre que Rabah Driassa, considéré par beaucoup comme le plus grand artiste de la musique algérienne, et surtout l’un des chanteurs engagés dans la période de l’indépendance. Abdou reprend avec talent les succès de son père, tout en se forgeant un style propre. En mars 2012, Abdou Driassa présente un nouvel album, Ghedara : un délicieux métissage entre Orient et Occident.
Seconde partie – Abdelkader Chaou, né en 1941 à Alger, est une légende vivante dans le monde du chaâbi, ce genre populaire par excellence. Marqué par des infl uences berbères et ottomanes, le chaâbi est passé des fumeries de la casbah au Conservatoire d’Alger, où il fut enseigné par Hadj Mohamed El Anka à partir des années 1950. C’est à ce maître qu’Abdelkader Chaou rend hommage lorsqu’il reprend El Hamdoulilah, la chanson par laquelle El Anka célébra l’indépendance de son pays en 1962.

> Samedi 15 septembre à 22h: Cheba Fadéla, cabaret raï
18€ / Plus d’infos ici
Née à Oran en 1962, Cheba Fadéla est une étoile du raï, ce genre musical développé à partir des années 1920 dans les bars oranais et qui est longtemps resté banni des lieux publics à cause de ses connotations morales douteuses. Après l’indépendance du pays, la fin des années 1970 fut marquée par un calme relatif sur le plan politique : c’est au cours de cette période que, porté par un marché des cassettes en pleine expansion, le raï a connu un véritable âge d’or, dont témoigne Ana Mahlali Noum, la chanson aux paroles provocantes enregistrée par Cheba Fadéla en 1979, à l’âge de dix-sept ans.
Porte-voix d’un raï moderne et électrique, elle jouit alors d’une grande popularité auprès du public jeune. En 1983, N’sel Fik (« Tu es à moi »), le duo qu’elle chante avec son mari Mohamed Sahraoui, devient le premier succès raï international. Après la séparation du couple à la fi n des années 1990, Cheba Fadéla poursuit sa carrière en solo.

> Dimanche 16 septembre à 11h: Avoir vingt ans dans les Aurès (cinéma)
5€ / Plus d’infos ici
Réalisé par René Vautier. Un groupe de Bretons réfractaires et pacifistes est envoyé en Algérie. Ces êtres confrontés aux horreurs de la guerre deviennent peu à peu des machines à tuer. L’un d’entre eux ne l’acceptera pas et désertera en emmenant avec lui un prisonnier du FLN qui devait être exécuté le lendemain.

> Dimanche 16 septembre à 15h: Chronique des années de braise (cinéma)
5€ / Plus d’infos ici
Réalisé par Mohammed Lakhdar-Hamina. Chronique évenementielle de l’histoire de l’Algérie de 1939 a 1954, date du déclenchement de la lutte armée. Le film s’articule autour de deux axes fondamentaux : l’expropriation des terres et la déculturation. Il montre en quoi le 1er novembre 1954 est l’aboutissement de la lutte multiforme du peuple algérien pour résister à la colonisation, depuis ses débuts. Palme d’or, Cannes 1975.

> Dimanche 16 septembre à 16h30: Lounis Aït Menguellet, Epopées kabyles
25€ / Plus d’infos ici
Né en 1950, Lounis Aït-Menguellet est aujourd’hui l’une des plus grandes fi gures de la poésie et de la chanson kabyles. Pour beaucoup, il est même devenu le symbole d’une revendication identitaire qui prit toute son ampleur au cours du Printemps berbère de 1980. C’était la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 que le pays connaissait un tel soulèvement populaire, afi n de défendre une langue et une culture menacées par l’arabisation massive pratiquée par les autorités. Ces paroles de Menguellet sont un peu comme l’hymne de la résistance kabyle : « Langue kabyle / Celui qui t’aime / Te sacrifi e sa vie… »

> Dimanche 16 septembre à 19h: Festival panafricain d’Alger 1969 (cinéma)
5€ / Plus d’infos ici
Film documentaire de William Klein.


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