Arto Lindsay (New Morning)

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Évènement passé

Trait d’union entre Brian Eno et Antonio Carlos Jobim, entre Caetano Veloso et John Zorn, il déambule dans les rues de Rio de Janeiro (où il vit), de New York, Tokyo, ou Naples avec la même drôle de démarche, ce regard gentil et polisson sous ses petites lunettes rondes. Personnage énigmatique, facétieux et rare, il nous propose un double album, deux facettes d’un personnage hors du commun. D’un côté des perles pop de ces dernières années, de l’autre l’impertinence en live au style archi brut voire expérimental.
Son ADN porte autant de cellules punks que d’enzymes tropicalistes. L’Américain Arto Lindsay, musicien « culte » de la scène alternative new-yorkaise autant que producteur périphérique, connaît bien le Brésil, où sa collaboration en 1989 avec Caetano Veloso, sur « Estrangeiro », lui a ouvert les portes de la reconnaissance de ses pairs sud-américains.

Raffinement et minimalisme sont sa signature, avec ce fil créatif en subtil équilibre entre le son new-yorkais et la musique brésilienne, qui sous-tend sa discographie. Cela s’entend à sa manière très personnelle de dompter les outrances de la samba, d’en décaler les lignes dans sa pop bilingue electro-arty aux arrangements fourmillants de détails, voire dans son art d’étirer la langueur bossa-nova.

Nonchalance. Sans oublier le volet expérimental de ses attaches à l’underground de la scène downtown, où ses amis s’appellent John Zorn, Marc Ribot ou encore John Lurie – avec qui Arto Lindsay fondait les Lounge Lizards à la fin des années 70. Créé à la même époque et adoubé par Brian Eno, son groupe DNA fait figure de pionnier de la No Wave. (D.Queillé / Libération)


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