Twelfth Night, la Nuit des rois, ou ce que vous voulez (Carreau du Temple)

/ Arts Vivants

Évènement passé

Qui est qui, dans cette curieuse histoire ? Rien n’est définitif, ni les identités, ni les sentiments. Le tout, c’est de savoir jouer le jeu.

Viola aime Orsino, Orsino aime Olivia, Olivia aime Césario. Mais Césario est Viola. Les arrêtes du désir dessinent ici un triangle duquel déferle une cascade de quiproquos menée à un train d’enfer. L’incertitude générale sur le genre et l’ambiguïté permanente règnent sans partage, jusqu’à littéralement sublimer l’androgynie.

En s’inscrivant dans le monde d’aujourd’hui, la mise en scène injecte au texte une bonne dose d’humour décalé. La pièce s’ouvre sur une boutique de pompes funèbres. D’un Ipod sur une urne funéraire jaillissent des musiques. On boit, on bavarde, on danse. Vient la nuit des rois : déguisements, chansons, confettis. On sort enfin de la mélancolie et le deuil se métamorphose en fête insolente.

Tout est à l’avenant, marqué par le sceau de la dualité : les personnages sont aimants et méchants, pathétiques et railleurs, romantiques et flagorneurs, enfantins et sincères. Leurs mots servent la vérité la plus dépouillée comme le mensonge le plus pervers.
De cette gamme infinie, les comédiens tirent le meilleur parti en s’appuyant sur des répliques versifiées au cordeau par André Markowicz.

Auteur  William Shakespeare
Metteur en scène Berangere Jannelle


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