Brésil Indiscipliné (Théâtre de la Cité Internationale)

/ Arts Vivants

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Cet automne, le Théâtre de la Cité Internationale met le Brésil à l’honneur en accueillant 2 chorégraphes brésiliens, l’occasion d’offrir une autre vision du Brésil, plus sensible, artistique, individuelle et inconnue : celle d’un Brésil indiscipliné !!

Le Brésil fait de plus en plus la Une des journaux que ce soit pour son actu économique ou sportive : ces analyses et gros titres comme « Brésil, une puissance en marche » ne nous montrent qu’un certain point de vue.

Du 14 au 19 octobre – Marcelo Evelin : Matadouro

Le chorégraphe brésilien MARCELO EVELIN présente Matadouro (abattoir) une adaptation d’Os Sertoes (1902) d’Euclides da Cunha, roman mythique de la mémoire brésilienne qui médite sur la formation de la République et sur la composition ethnique du pays. Les « sertanejos » (les habitants du Sertao, région pauvre du Nordeste brésilien) sont considérés par les habitants des villes du Sud comme dégénérés, pauvres, racialement inférieurs. Mais dans la guerre qu’elle lance contre eux, l’armée républicaine, qui perdra beaucoup de batailles avant de gagner la guerre, se révèle aussi peu civilisée, aussi irrationnelle, que les paysans pauvres, si bien que c’est la légitimité même de la République qui finit par être ébranlée par ce conflit.

Sur un quintette de Schubert, les 8 interprètes de Matadouro (abbatoir) se vouent sans relâche à une lutte infatigable et conduisent leur corps vers un état limite. Une expérience de danse épuisante, symbole de la résistance fascinante que le corps peut démontrer dans les situations que l’on sait perdues.

 

Du 21 au 26 novembre – Lia Rodrigues : Pindorama

« Quels rituels, quels sacrifices, quels pactes seraient nécessaires pour donner forme à un corps collectif, même s’il ne devait durer qu’un moment ? »

Pindorama est le troisième volet d’un triptyque dont les deux premiers s’intitulaient Pororoca et Piracema. Trois mots en langue tupi ; 3 pièces pour 11 danseurs ; et surtout 3 spectacles qui tournent autour d’une question unique : « Quels rituels, quels sacrifices, quels pactes seraient nécessaires pour donner forme à un corps collectif, même s’il ne devait durer qu’un moment ? » À travers sa gestuelle incarnée et énergique, la Brésilienne Lia Rodrigues ne cesse de demander de quoi est faite une communauté humaine: de quelle violence, de quelle force, de quel amour ?


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