Les Etés de la Danse, au Théâtre du Châtelet

Chaque été, depuis sa création, le festival Les Etés de la Danse propose au public français et étranger un rendez-vous avec les plus grandes compagnies de danse du monde entier.

L’objectif des organisateurs : enrichir Paris d’une grande manifestation au moment où la plupart des théâtres de la capitale ferment leurs portes, offrir aux amateurs éclairés de danse des spectacles de qualité, et enfin permettre à un large public de découvrir un art trop souvent réservé à un cercle d’initiés.

A l’occasion de sa 9ème édition, le festival des Etés de la Danse présentera 21 représentations exceptionnelles du Ballet national de l’Opéra de Vienne/Wiener Staatsballett, dirigé par Manuel Legris.

Depuis septembre 2010, le Ballet national de l’Opéra de Vienne est dirigé par Manuel Legris. L’ancien danseur Etoile de l’Opéra de Paris, figure emblématique du monde de la danse, est un artiste de renommée internationale. Tout au long de sa carrière, il s’est produit sur la scène du Wiener Staatsoper. Aujourd’hui à la tête d’un groupe de 103 personnes, Manuel Legris dirige l’une des compagnies de ballet classique les plus importantes du monde.

Programmation 2013 :

4, 5 et 6 juillet : Trois soirées en hommage à Rudolf Noureev
En ouverture, les 4, 5 et 6 juillet, trois soirées en hommage à Rudolf Noureev (pour le 75ème anniversaire de sa naissance et le 20ème anniversaire de sa mort) qui réalisa pour le Wiener Staatsoper – dont il est membre d’honneur –  sa première chorégraphie du Lac des cygnes (1964) et son premier Don Quichotte (1966).

Au cours de ces trois soirées se succèderont pas de deux et ensembles, extraits d’œuvres de Noureev, et de chorégraphes que le danseur russe appréciait particulièrement (George Balanchine, John Neumeier, Hans van Manen, Nils Christe, William Forsythe…). Ils seront interprétés par les danseurs du Wiener Staatsballett.

Avec le soutien de la Rudolf Nureyev Dance Foundation (USA), du Eugenia Delarova Doll Fund et de the American Friends of Les Etés de la Danse.

9 au 13 juillet : Programme mixte

Ces quatre ballets ont fait leur entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne en février 2013, et seront  des « premières » à Paris.

Les grands chorégraphes de la danse contemporaine et néo-classique d’aujourd’hui ont dépassé la soixantaine, mais loin d’être à la retraite, ils continuent de créer, et on peut leur être redevable d’avoir su former des danseurs (superbes) qui, à leur tour, réalisent des chorégraphies.
C’est le cas de Jean-Christophe Maillot (soliste chez John Neumeier et maintenant directeur des Ballets de Monte-Carlo), de Patrick de Bana (qui a fait ses classes également à Hambourg, avant de rejoindre Béjart à Lausanne, puis Nacho Duato à Madrid), d’Helen Pickett (venue danser au Ballet Frankfurt, et poursuivant son rôle d’interprète de Forsythe au Ballet royal de Flandre, avant de regagner les Etats-Unis, où elle crée des pièces pour différentes compagnies) et David Dawson (pur produit anglais, passé chez Forsythe, avant d’être chorégraphe au Het Nationale Ballet d’Amsterdam et qui a reçu le prix de chorégraphie des Benois de la Danse). Dans la programmation du Ballet national de l’Opéra de Vienne, maîtres et disciples se côtoient.

David Dawson – A Million Kisses to my Skin (Bach) : Une pièce brillante qui joue avec les codes du ballet classique, offrant une danse très physique dans la prouesse décalée.

Jean-Christophe Maillot – Vers un pays sage (Adams) : Répondant à la fluidité incessante de la partition, le chorégraphe développe avec volubilité des images très graphiques qui disent la passion de la vie.

Helen Pickett – Eventide (Glass, Shankar et divers) : Eventide, dans un style minimaliste, conjugue avec un charme étrange les influences asiatiques et occidentales, la lumière déclinante « entre chien et loup » permettant aux fantasmes de surgir.

Patrick de Bana – Windspiele (Tchaïkovski) : L’auteur explicite ainsi son titre : comme les tubes de chimes agités par le vent reçoivent une poussée qui les rend sonores, les danseurs mis en mouvement par le chorégraphe se font dynamiques pour retransmettre leur énergie.

17 au 27 juillet : Don Quichotte
Ballet en 3 actes de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski dans la production du Ballet de l’Opéra de Vienne (1966), avec les décors et costumes de Nicholas Georgiadis.
Musique de Ludwig Minkus, arrangements de John Lanchbery
La chorégraphie a été remontée par Manuel Legris.
Avec l’Orchestre Prométhée

Le ballet ne retient qu’un épisode de roman de Cervantès (Les Noces de Gamache), centré sur les amours contrariées de la piquante Kitri et du barbier Basilio qui trouvent en Don Quichotte et son valet Sancho Pança des sauveurs inattendus.
Rudolf Noureev a conçu un spectacle réjouissant, mené à un train d’enfer, mettant en scène dans l’humour et la vélocité une série de tableaux hauts en couleurs.