Festival Faits d’Hiver

/ Arts Vivants

Évènement passé

Jamais rassasiés de spectacles de qualité, nous ne pouvons que soutenir le Festival Faits d’Hiver, qui oeuvre depuis longtemps pour défendre chorégraphes et lieux indépendants. Pour sa 16ème édition du 16 janvier au 15 février 2014, Paris dansera au son du Festival Faits d’Hiver avec 10 chorégraphes, 6 créations, dans 10 lieux différents.

Affirmé comme le festival parisien de la danse contemporaine, Faits d’hiver propose la découverte de « petits lieux », pour la plupart situés dans l’Est parisien, engagés et très actifs dans la vie sociale et artistique de leur quartier, écrins parfaits pour dévoiler la programmation du festival.
Dynamique, varié et voyageur, Faits d’hiver 2014 est plus que jamais convaincu que la danse peut (et doit) irriguer Paris dans et hors les canaux officiels.

Olivier Dubois : Souls (création)
“Imaginez si nous, six milliards d’êtres humains décidions simultanément de faire un pas à l’inverse de la rotation du monde ?”
En réunissant six danseurs issus chacun d’un pays du continent africain, Olivier Dubois fait incarner aux âmes de Souls le “danser de l’originel”. Il donne à voir la genèse du mouvement, le pourquoi de nos corps remuants.
C’est aussi la question du poids des actes qui est ici abordée. Corps écrasés par la charge, martelant la terre ou en marche vers leur destin. Quelle valeur a l’individu, le groupe, dans l’écriture de l’Histoire ? Quelle marge de manœuvre a l’être humain en proie au jeu des Dieux ?
> 16 > 18 jan – 20h (samedi 16H) | Le Tarmac – la Scène internationale francophone

Nathalie Pubellier & Jean Gaudin : Henri & L’étrangère
Henri et l’étrangère se sont rencontrés au carrefour de deux routes, celle de deux chorégraphes danseurs qui ont ourlé leurs parcours de ce défi : écrire pour l’un, danser pour l’autre, se fondre dans l’empreinte de l’une, se mêler à l’univers de l’autre. Les deux pièces sont deux miroirs magiques dont la surface sans tain révèle autant le chorégraphe derrière, que l’interprète devant. Henri est une fable sensible dans laquelle le geste épouse la partition musicale et la présence d’Isidore L’Etzinger. L’étrangère fait porter à l’interprète une panoplie à la fois intimiste et exacerbée des facettes de la mouvante Nathalie Pubellier : glacée, ingénue sensuelle, et libre de toute entrave, paradant et s’exposant à plus d’un sens sur la chanson d’Oum Kalsoum. Autre attrait : ce pari relevé par deux personnalités de la danse se love dans la sphère feutrée de théâtres de poches et de lieux secrets parisiens à découvrir.

> 21 & 22 jan – 20h30 | Shakirail
> 31 jan et 1er fév – 20h30 | Le vent se lève !
> 5 & 6 fév – 20h30 | Théâtre de la Boutonnière
> 12 & 13 fév – 20h30 | Théâtre de verre

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Anatoli Vlassov : Nous (création)
Anatoli Vlassov dans ce nouveau projet entend modifier le regard que l’on porte sur l’autisme en l’étendant au-delà des a priori liés notamment à l’enfermement. “L’autisme non pas comme une maladie définie par le corps médical, mais comme un mouvement à la recherche de l’autre.”, dit-il. Ainsi, Nous s’enracine dans le
déplacement de ce que peut représenter tourner sur soi-même. Cette figure symbolique ne peut-elle pas être comprise comme une invitation plutôt que comme un replis ? Un mouvement vers l’autre et non vers soi-même ? Un espoir et non un refus ? Et c’est alors bien Nous qui sommes invités, interpellés, touchés, par ce mouvement vertigineux, ancestral et enthousiasmant.
> 24 & 25 jan – 20h00 | Chapiteaux Turbulents !

Hélène Iratchet : Roi et Reine (création)
Implicitement ou explicitement ce duo porte en lui l’essence de la relation à l’autre, dans laquelle un garçon / une fille, un homme / une femme, un roi / une reine défient les lois de la distance et du rapprochement en s’éclairant d’ une danse au langage soutenu. L’échiquier de leurs mouvements est aussi le jeu d’un dialogue permanent mêlant la voix de la bande son à l’écriture chorégraphique d’Hélène Iratchet, héritière d’une danse savante mais jamais ennuyeuse.
Roi et Reine raconte aussi l’histoire de deux interprètes qui mêlent sur scène leur vécu, une présence signifiante et une dynamique foudroyante à l’instar de la direction chorégraphique. Ils entrent dans des corps à corps évocateurs, oniriques, ludiques mais sont aussi fracassés par des actes manqués, des mouvements prolongés, des fulgurances, des foudroiements
sans s’évaporer jamais l’un de l’autre.
> 27 & 28 jan – 20h30 | Atelier de Paris-Carolyn Carlson

Heddy Maalem : Eloge du puissant royaume
À l’appel de la battle, la scène se transforme en ring. Le krump, danse de puissance, de transe, est bien plus encore. C’est un mode de vie, une culture. Véritable héritage et témoignage
de la violence des ghettos de Los Angeles dans les années 90, elle est
l’expression d’une quête d’identité par le corps. Les émotions suscitées par les danseurs transcendent le public et nous laisse fascinés.
> 29 & 30 jan – 20h00 | MPAA/Saint-Germain

Vincent Dupont : Air (création)
Vincent Dupont fait partie de ces chorégraphes qui convoquent aussi bien la nécessité du mouvement, des
présences, du son que l‘attention entière des spectateurs.
Dans Air, ils sont au centre d’une double interpellation : les danseurs sur la scène, et les chanteurs derrière eux. Là, au cœur de cette chambre d’échos, se joue une mise en abyme vibratoire, “une traque à l’intérieur de cet espace respiratoire commun pour trouver une place unique du corps sonore qui ne soit pas un concert, pas un discours, pas du théâtre. Une nouvelle charge organique qui le rapprocherait d’un opéra dont le livret serait mouvement sonore et le ballet structure narrative” Vincent Dupont nous invite à une expérience sensorielle, puissante et palpitante.
> 3.4.7.8 fév – 20h /Jeudi 6 – 19h | Théâtre de la Cité Internationale

Arthur Perole : Stimmlos (création)
Cinq danseurs vêtus de noir attendent coté cour de se projeter sur le plateau. L’une des interprètes amorce son entrée dans une configuration contrôlée de l’espace et pénétrante. Il est vrai que le choix de la musique, des préludes de Wagner, n’est pas fait pour rendre l’atmosphère légère et tressautante. Pourtant c’est dans ce souffle retenu que s’imprime la délicatesse du geste, chorégraphiée par Arthur Perole, pour muer ce désert macabre en une constellation de présences silencieuses, mais parlantes en mouvement, sans jamais être bavardes. Une forme de hiératisme et de précision graphique du geste fait de cette création une ode au romantisme. Et quand on sait que le chorégraphe s’est inspiré de Baudelaire, on pourrait imaginer que ses interprètes reformulent aujourd’hui, de manière chorégraphique le bouquet de ces Fleurs du mal si mythiques comme autant de chimères gracieuses et élégamment disposées.
> 10 & 11 fév – 20h30 | micadanses

F. Unger et J. Ferron : Les Noces (création)
Le titre en dit déjà beaucoup. Les Noces : la passion, l’union, le désir, la volonté de vivre à deux, la soif d’affronter une vie nouvelle. Les Noces, c’est aussi la pièce phare de Stravinsky. Reprise par de nombreux artistes, les versions s’enchainent mais ne se ressemblent pas. Ici, le désir est mis à rude épreuve, il est méticuleusement décortiqué par chaque interprète pour nous en livrer une vision, un vécu qui attise notre imagination. Il est l’élément catalyseur de la pièce.
> 13 > 15 fév – 20h30 | micadanses

Retrouvez toutes les informations pratiques sur les différents lieux ici.


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