Initiation au Mohini attam avec Kalamandalam Kshemavathy et Brigitte Chataignier

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Comment combiner jeu, danse, paroles et chant Stage ouvert aux comédiens et danseurs, fondé sur l’exploration du Mohini Attam, danse de l’Inde du Sud

Le Mohini Attam La danse de l’Enchanteresse En Inde du Sud, le Kérala a apporté aux arts du spectacle une contribution d’une richesse exceptionnelle, tel le Mohini Attam. Mohini, c’est l’incarnation féminine que prend le dieu Vishnu pour lutter contre le pouvoir des démons, chaque fois qu’ils tentent de s’emparer de l’élixir d’immortalité. 
Sous la forme sensuelle de Mohini, Vishnu parvient grâce à son charme à détourner leur menace : succombant à sa séduction, les démons, éblouis et fascinés par sa danse, finissent par en oublier chaque fois l’objet de leur convoitise… Ce mythe, dans ses différentes versions, a inspiré les artistes. Et Mohini a laissé son nom à cette danse qui fut dansée tant à la cour des souverains que dans l’enceinte des temples. Car Mohini est l’Enchanteresse. Et sa danse apparaît comme un sortilège de beauté qui doit envelopper celui qui la contemple, pour le mener, lui aussi, plus près du Divin.

Kalamandalam Kshemavathy (Padmashree) – Si elle excelle en tant que danseuse et chorégraphe, doyenne parmi les interprètes du Mohini Attam, Kalamandalam Kshemavathy est aussi experte en Baratha Natyam et en Kuchipudi. En 1964, elle fonde sa propre école à Trichur (Kerala Kalamandiram). Son passage au Festival d’automne de 1981 marque fortement les mémoires car le Mohini Attam est alors une découverte pour le public occidental. En 1985, sa venue au Festival de l’Inde, à Paris, puis à la Maison de la danse de Lyon, achève de lui donner une reconnaissance hors de son pays. Invitée à l’ARTA en 1999, avec Kalamandalam Leelamma elle enseigne son art à un public international. Honorée par de nombreux prix du gouvernement indien (dont le Senior fellowship). En 2010, Elle est invitée pour le festival de l’imaginaire à la Maison des Cultures du Monde avec Kalamandalam Leelamma. En 2011, Kshemavathy reçoit le titre de « Padmashree » reconnaissance dans toute l’Inde.

Brigitte Chataignier – En 1986, Brigitte Chataignier découvre avec passion ce style quasiment disparu au début du XXe siècle et étudie sept années durant en Inde auprès de plusieurs Maîtres – Kalamandalam Leelamma, kalamandalam Kshemavathy, Sri Devi Rajan – auxquels elle reste toujours liée. Elle fonde en 1995 la Compagnie Prana. Depuis, elle partage son temps entre l’Inde et la France. Reconnue dans son pays comme en Inde, elle compte parmi les rares artistes à maîtriser le Mohini Attam : ainsi danse-telle accompagnée de musiciens sur les scènes françaises (Théâtre de la Ville, La Villette, Musée Guimet…), mais aussi au Kerala dans les temples et lors de prestigieux festivals indiens. Parallèlement à une recherche et une pratique artistique contemporaine, elle continue à s’attacher à faire connaître le Mohini Attam, oeuvrant à son développement et son épanouissement. En 2011, elle reçoit l’aide à la recherche en danse et au patrimoine du CND pour réaliser une étude approfondie sur le Mohini Attam en binôme avec Brigitte Prost,

Programme du stage De 11h à 18h, du lundi au jeudi, et de 13h à 18h le vendredi. 1ère phase du travail quotidien : Eveil corporel, développement de ses capacités respiratoires, préparation énergétique et vibratoire, inspirée du yoga, et de l’art martial Kalarippayatt : travail du souffle, étirements, relaxation. Initiation au Mohini Attam : salutations, frappe de pied en rythme, pas de base. Ressenti, précision, placement du corps. Les mouvements sont portés par la respiration dans la dynamique lasya. Extraits de padams, exploration dansée de différents registres amoureux et émotionnels La danse sera reliée à la musique par la pratique du rythme et du chant (chant carnatique, frappes de rythmes et déclamation des syllabes rythmiques – vaïtaris). 2ème phase, après la pause : Enracinement, structures rythmiques, projection du regard et expressivité, abhinaya : exercices des yeux du visage (langage des mudras et expression des navarasa – les neufs saveurs de base et leur déclinaison). L’ensemble de cet apprentissage impliquera une sensibilisation aux questions du rituel et du symbolique. Chercher l’organicité, en dépassant les structures imposées : à travers la répétition, dans la fraîcheur du faire et l’envie de refaire, trouver de l’intérieur la sensation agréable de la danse, jointe au plaisir de parole, nourris par ses propres trouvailles. Précision du geste, et de la scansion, conscience, présence, acuité du geste porté par la respiration. Ensemble, prendre le temps de l’exploration sensible.

Pour assister au spectacle au Musée Guimet les 21 et 22 septembre 2012, c’est ici.


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