Černodrinski revient à la maison, au Théâtre du Rond-Point

/ Arts Vivants

Évènement passé

Dans le cadre de la troisième édition de L’Europe des Théâtres, festival ayant pour objectif la promotion de la traduction théâtrale en Europe et dans les régions voisines, par l’organisation de lectures publiques de pièces de théâtre traduites de langues européennes ou voisines, accompagnées de rencontres avec des  auteurs et des traducteurs, mais aussi des théoriciens ou praticiens du théâtre.

C’est une pièce sur un personnage Qui-n’est-pas-là. C’est pourtant le personnage principal. Il ne s’agit pas d’un anonyme. Au contraire, il s’agit de Vojdan Černodrinski, l’un des fondateurs du théâtre macédonien, parmi les plus actifs dans les Balkans à l’aube du XXe siècle. Sa biographie est riche et tumultueuse à l’image des évènements qu’il a vécus. Les traces qu’il a laissées au théâtre sont profondes, épaisses et collantes. Chaque scène garde l’énergie et les ombres de tous ceux qui sont passés par elle. En Macédoine, Černodrinski est considéré comme quelque chose d’implicite. Omniprésent, mais en filigrane, par défaut. Des générations d’amateurs de théâtre n’ont qu’une idée approximative de ce qu’il a écrit véritablement. Il y a quelqu’un d’absent. Est-ce Černodrinski ou nous ? Cette pièce suit les traces recouvertes, ensevelies. Certaines sont réelles et nécessaires, d’autres supposées et probables. Mais sur les Champs-Elysées, définitivement, savoir qui est Černodrinski n’a aucune espèce d’importance. Černodrinski est un essaim, un foisonnement mystérieux, surprenant, ludique. Un phantasme. Un champ magnétique.

Goran Stefanovski est né en 1952 en Macédoine. Après avoir fondé le département d’écriture théâtrale à l’université de Skopje en 1986, il enseigne l’écriture théâtrale et cinématographique au Christ Church College à Canterbury depuis 1995. Considéré comme le principal dramaturge macédonien contemporain, il est membre de l’Académie des arts et des sciences de Macédoine depuis 2004. La plupart de ses œuvres, qui abordent notamment les frictions entre identité personnelle, histoire et politique, ont été créées par Slobodan Unkovski, et un bon nombre sont des productions internationales représentées à travers l’Europe, du BITEF de Belgrade à la Biennale de Bonn. On le connait en France grâce à Hôtel Europa, projet collectif international & déambulatoire représenté en version originale au festival d’Avignon en 2000, avec la participation d’Oskaras Korsunovas, puis lu à la Comédie-Française par Catherine Boskowitz en 2005. Un de ses derniers textes, Le Démon de Debarmaalo, lu pour un précédent mardi midi, a été créé par Dominique Dolmieu au Théâtre de l’opprimé en 2011. Les textes de Goran Stefanovski sont disponibles aux éditions l’Espace d’un instant.

Mardi 11 Juin / 12H30


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