L’Ombre Douce (Hoai Huong Nguyen)

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Si le début d’histoire d’amour qui se tisse entre Mai et Yann sur fond de guerre d’Indochine flirte d’un peu trop près avec le roman à l’eau de rose et me laisse mitigée, Hoai Huong Nguyen parvient à s’en affranchir et nous livre un récit entre douceur, folie et violence.

1954, c’est la guerre d’Indochine, l’armée populaire vietnamienne attaque les troupes françaises sans relâche.

À Hanoï, à l’hôpital Lanessan, Mai, une jeune Annamite, aide les équipes médicales en charge de remettre sur pieds les soldats français blessés. Yann, le jeune breton, a été atteint au thorax mais s’en sort… Pour elle, c’est bien un coup de foudre. La jeune femme va d’ailleurs faire preuve d’une imagination débordante pour empêcher qu’il soit renvoyé trop rapidement au front, allant même jusqu’à mentir au médecin sur son état de santé. L’énergie qu’elle déploie pour retarder son départ éveille l’attention et la curiosité du soldat qui, à son tour, tombe sous le charme.

Ce bonheur fragile va être rapidement mis à mal. Le père de Mai, juge influent, pense l’avenir de sa fille auprès d’un autre qu’elle refuse évidemment d’épouser. Son entêtement la met au ban de sa propre famille, et elle est contrainte de quitter définitivement le domicile parental. Elle pense alors pouvoir vivre librement son amour. Soucieux de profiter de chaque minute passée ensemble, les deux amants se marient en hâte, la veille même du retour de Yann pour Diên Biên Phu. C’est la guerre qui sépare à présent le couple naissant.

Mais, Mai va tenter désespérément de se battre, chaque jour un peu plus, pour secourir Yann et le faire sortir de ces limbes. Elle ira, pour cela, au bout de l’enfer… Les sentiments, aussi forts soient-ils, peuvent-ils survivre à tant d’épreuves ? Jusqu’à quel point se sacrifier ?

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« Sur une trame mille fois dévidée, avec la délicatesse d’une tisseuse de soie, elle déploie des trésors d’imagination poétique pour narrer la plus tragique des histoires. Il émane de son texte une douce violence qui capte l’attention de la première à la dernière page. » – Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine

« On referme ce conte tragique étrangement apaisé. Ébloui par le spectacle de la nature dont Hoai Huong Nguyen restitue les beautés changeantes avec poésie. Rasséréné par l’idée que des sentiments si grands puissent éclore au sein de nos vies minuscules. » – Jeanne de Ménibus, Elle

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Hoai Huong Nguyen est née en 1976 en France de parents vietnamiens. Son nom signifie « Se souvenir du pays », référence au déracinement de sa famille. De langue maternelle vietnamienne, elle a appris le français en allant à l’école. Détentrice d’un doctorat de Lettres modernes portant sur « L’eau dans la poésie de Paul Claudel et celle de poètes chinois et japonais », elle a déjà publié deux recueils de poésie : Parfums et Déserts. Elle enseigne actuellement la Communication dans un IUT. L’Ombre douce est son premier roman.


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