Kouta – M. Diabaté / H. K. Kouyaté (Le Tarmac)

/ Arts Vivants

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Le Tarmac, scène francophone parisienne par excellence, présente à partir du 13 mai Kouta, pièce mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté.

De retour au Mali, dans sa bonne ville de Kouta, après avoir « baroudé partout où la présence française était menacée« , le lieutenant Siriman Keita jouit d’un immense prestige auprès de ses concitoyens, tout auréolé d’une gloire acquise dans les rangs de l’armée coloniale. Mais son crédit va être peu à peu terni par son comportement. Retiré dans sa maison, l’ancien combattant va se livrer à de multiples frasques et errements qui lui valent rapidement l’hostilité de ses concitoyens. Il erre de déconvenues amoureuses en déconvenues politiques, pense trouver le salut dans la religion, mais la morsure (fort mal placée pour un monsieur !) d’un chien aura raison de l’ancien baroudeur…

Il y a du Clochemerle, du Jules Romains, du Pagnol dans cette chronique de la vie quotidienne d’une petite ville malienne (Kouta dissimule à peine Kita, la ville natale de Massa Makan Diabaté, l’un des pionniers des lettres maliennes).

La satire est grinçante, le propos affable, le proverbe sage et moqueur… Grandeur et désillusion, splendeur et misère d’un petit lieutenant mandingue narré par un Diabaté, joué et conté par un Kouyaté.

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Hassane Kassi Kouyaté est un metteur en scène, conteur et acteur burkinabè né en 1964 dans une famille de griots.

Né en 1938 à Kita en pays malinké, Massa Makan Diabaté est issu d’une famille de griots. Son oncle Kélé Monson Diabaté était considéré comme un maître griot et Massa Makan Diabaté dit devoir beaucoup à son enseignement. À partir de l’âge de sept ans, il commence sa formation de griot qui sera interrompue par sa scolarisation à l’école française. Il a étudié en Guinée, et à Paris.

Ses premiers livres seront la traduction des épopées malinkées et des contes en français. Le Grand prix littéraire d’Afrique noire lui est attribué en 1971 pour Janjon. Sa trilogie romanesque, Le Lieutenant de Kouta (1979), Le Coiffeur de Kouta (1980), et Le Boucher de Kouta (1982) a obtenu en 1987 le Grand Prix international de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Le gouvernement malien a baptisé un lycée à Bamako et une salle de théâtre à Kayes à son nom.


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