L’oubli que nous serons (Héctor Abad)

Ne pas se laisser apeurer par la présentation, certes très belle et élogieuse, de Vargas Llosa en quatrième de couverture.

En effet, dans  » L’oubli que nous serons  » on trouve une subtile description d’un régime politique de terreur, mais c’est avant tout un roman, je devrais plutôt dire un récit autobiographique, plein de joie et d’humour et surtout un formidable cri d’amour d’un fils à son père.
Et quel père ! Ce grand médecin humaniste écrivit :  » Si tu veux que ton fils soit bon, rends-le heureux, si tu veux qu’il soit meilleur, rends-le plus heureux. Nous les rendons heureux pour qu’ils soient bons et pour qu’ensuite leur bonté accroisse leur bonheur.  »
Avec ce père et ce fils unique, dans la famille Abad, il y avait aussi des femmes, beaucoup de femmes, 10 au total. Ce qui provoquait, très naturellement, chez eux, une bascule de genre du pluriel.
On est pas loin de la méthode Montessori dans cette éducation particulièrement bienveillante et ouverte.
C’est donc une formidable histoire familiale que nous conte le colombien Héctor Abad qui vous tirera des larmes, mais des rires aussi.

Quatrième de couverture signée par Mario Vargas Llosa :
«Il est très difficile d’essayer de synthétiser ce qu’est L’oubli que nous serons sans trahir ce livre, parce que, comme tous les chefs-d’œuvre, il est plusieurs choses à la fois. Dire qu’il s’agit d’une mémoire déchirée sur la famille et le père de l’auteur – qui fut assassiné par un tueur – est certain, mais cela reste limité et infime, car ce livre est, aussi, une saisissante immersion dans l’enfer de la violence politique colombienne, dans la vie et l’âme de la ville de Medellín, dans les rites, les petites choses de la vie, l’intimité et la grandeur d’une famille, ainsi qu’un témoignage délicat et subtil d’amour filial, une histoire vraie transfigurée par son écriture et sa construction en une superbe fiction, et l’un des plaidoyers les plus éloquents jamais écrits contre la terreur comme instrument d’action politique.»
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