Théâtre de la Bastille

/ Espaces culturels

Au 76 rue de la Roquette, il y eut un petit théâtre de variété, puis un cinéma, puis de nouveau un théâtre. Théâtre de la Roquette d’abord, théâtre oblique ensuite, théâtre de la Bastille enfin (1982). Quand Jean-Marie Hordé en reprend la direction en 1989, il a le goût de ne pas le rebaptiser une quatrième fois!

Théâtre de la Bastille donc, for ever..!

C’est un théâtre… »indépendant ». Il n’est ni municipal ni national, donc économiquement très fragile. L’indépendance dissimule toujours une dépendance. Soutenu néanmoins par l’Etat et par la ville de Paris, il se singularise, heureusement, par autre chose que par son statut flottant.

Il fut et reste, après le théâtre de la ville, le plus international des théâtres parisiens. Il est aussi l’une des scènes où l’imprévu, l’inacoutumé, l’improbable ont trouvé leur chambre d’échos et leur plus fervent public. Attaché à la chorégraphie comme au théâtre, la Bastille est souvent le refuge enthousiaste d’aventures artistiques qui se jouent des frontières académiques. Ainsi, sa « ligne éditoriale » est-elle ce constant parcours qui déborde les frontières, un jour à l’intérieur d’un territoire repéré, le lendemain à l’affut d’une langue encore jamais ou rarement énoncée. La bastille se veut un théâtre aux aguets. Un théâtre d’art comme on ne le dit plus guère aujourd’hui, parce que imprévisible, parfois. C’est pourquoi, étranger à toute querelle des générations, la Bastille fut souvent à l’origine de destins artistiques brillants.



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