Syriart, 101 Oeuvres pour la Syrie

L’institut de monde arabe présente l’exposition / vente Syriart du 17 au 20 Janvier 2013.

Comment ne rien faire face à la situation en Syrie ? L’IMA expose les œuvres de cinquante artistes qui ont justement décidé de ne pas être impuissants ou silencieux face à une guerre qui a fait 37 000 morts en vingt mois. Tous ont fait don d’une peinture, d’une photo ou d’une vidéo qui sera exposée puis vendue au profit des victimes civiles de la répression en Syrie.

C’est sur ce refus de l’indifférence qu’est né SyriArt, 101 œuvres pour la Syrie, un projet de vente aux enchères qui aura lieu du 17 au 20 janvier à l’Institut du monde arabe à Paris et qui sera organisée par la prestigieuse maison de vente Pierre Bergé & Associés le 21 janvier, toujours à l’IMA.

Pourquoi des artistes ? Ecoutons Antoni Tàpies : «La peinture peut être un éclair de soleil en pleine bourrasque (…) Elle peut-être le pas d’un homme sur le chemin de la vie ou, pourquoi pas, un pied qui frappe le sol pour dire «assez». Elle peut-être l’air doux et rempli d’espérance du petit matin ou l’aigre relent qui sort d’une prison, les tâches de sang d’une blessure ou le chant de tout un peuple dans le ciel (…)»

Pourquoi des artistes originaires du monde arabe et des diasporas comme le sont tous les plasticiens participant à SyriArt, 101 œuvres pour la Syrie ? C’est un parti pris doublement symbolique : il illustre à travers ceux qui ont accepté d’offrir une de leurs œuvres, la solidarité des sociétés civiles de la région envers les Syriens. D’autant que, souvent confrontées aux difficiles et complexes transitions post-révoltes arabes, ces sociétés se sont jusqu’ici peu exprimées sur le conflit en Syrie. Ce choix renvoie à un autre parti pris : mettre en valeur l’immense créativité des artistes originaires du Proche-Orient, du Golfe et du Maghreb. Ces plasticiens émergent de plus en plus sur la scène internationale, nourris par la dynamique sans précédent qui reflète la transition tumultueuse de leur univers ou ayant été eux mêmes confrontés à la violence de la guerre, la déconstruction, l’éclatement.

Qu’ils créent chez eux ou à New-York, Londres, Berlin, Paris ou Singapour, leurs œuvres – expérimentales ou remodelant des racines profondes – donnent du sens à la quête de modernité culturelle de leur société, au refus du repli identitaire et à l’universel.

Voici les artistes participant: Younès Khourassani (Maroc),Yasmina Alaoui et Marco Guerra (Maroc), Yaser Safi (Syrie), Yamou (Maroc), Thilleli Rahmoun (Algérie), Sinda Belhassen (Tunisie), Shadia Alem (Arabie Saoudite), Safaa Erruas (Maroc), Sabhan Adam (Syrie), Rima Maroun (Liban), Ola Abdallah (Syrie), Noureddine Chater (Maroc), Nicène Kossentini (Tunisie), Nasser Al Aswadi (Yémen), Najia Mehadji (Maroc), Mounir Fatmi (Maroc), Mounat Charrat (Maroc), Mohamed Mourabiti (Maroc), Mohamed Melehi (Maroc), Mohamed El Baz (Maroc), Mohamad Omran (Syrie), Mohamad Al-Roumi (Syrie), Meriem Bouderbala (Tunisie), Mehdi Qotb (Maroc), Marianne Catzaras (Tunisie), Majida Khattari (Maroc), Mahi Binebine (Maroc), Leila Alaoui (Maroc), Lassaad Metaoui (Tunisie), Larissa Sansour (Palestine), Larbi Cherkaoui (Maroc), Lalla Essaydi (Maroc), Khalid Al Hamad (Koweït), Jamal A. Rahim (Bahreïn), Jaber Al Azmeh (Syrie), Hicham Benohoud (Maroc), Hassan Meer (Oman), Hassan Echair (Maroc), Hassan Darsi (Maroc), Hassan Bourkia (Maroc), Hakim Ghazali (Maroc), Fouad Maazouz (Maroc), Florence Arnold (Maroc), Feryel Lakhdar (Tunisie), Fatiha Zemmouri (Maroc), Fathiya Tahiri (Maroc), Faten Gaddes (Tunisie), Djinane Al Suwayeh (Koweït), Djamel Tatah (France), Chourouk Hriech (Maroc), Bouchta el Hayani (Maroc), Bouchaib Habbouli (Maroc), Bahram Hajou (Syrie), Amina Rezki (Maroc), Amina Benbouchta (Maroc), Amel Bennys (Tunisie), Ali Kaaf (Syrie), Ahmed Ben Smail (Maroc), Abderrahim Iqbi (Maroc), Abdelkrim Ouazzani (Maroc).

Où iront les fonds collectés ?
1. Aux associations syriennes menant en Syrie des actions prioritaires (médicales, éducation).
NADJA NOW est une association indépendante de tout parti politique qui vise à porter assistance et aide à toute personne et famille touchée par la guerre, qu’elle soit poursuivie ou qu’elle doive fuir et, ce, sans distinction de religion, de sexe ou de communauté. Elle apporte son soutien à des projets humanitaires et tout particulièrement dans le domaine de la médecine, de la psychologie et de la santé de façon générale.
Union des organisations syriennes de secours médicaux
2. A la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH)
La FIDH apporte une aide directe aux défenseurs des droits de l’homme en danger et soutien directement deux organisations syriennes affiliées.
3. Aux correspondants syriens de Médecins du Monde (MDM)