Ryan Gander – Make every show like it’s your last (Le Plateau)

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Le Plateau présente, du 19 septembre au 17 novembre 2013, « Make every show like it’s your last », première exposition personnelle de l’artiste britannique Ryan Gander dans une institution parisienne.

Mettant à profit une imagination des plus débordantes, Ryan Gander s’ingénie à nous proposer des œuvres – tous médiums confondus – qui tendent à revisiter non sans humour le champ de l’art conceptuel.

Proposer du vent à la Documenta de Kassel, faire un remake de l’une des scènes clés du « biopic » de Julian Schnabel sur Jean-Michel Basquiat, présenter des boîtes scellées dont les contenus sont a priori décrits par des textes au mur, associer images, légendes et commentaires sur un mode discursif…, l’art – et notamment cet art ayant pour sujet de prédilection l’art lui-même – est pour lui un immense terrain de jeu où il convient de redéfinir sans cesse les règles pour jouer de nouvelles parties.

Dans ce contexte, le triptyque fondamental auteur/œuvre/spectateur constitue bien souvent le point de départ de travaux visant précisément, sur ce mode réflexif, à en éprouver tous les ressorts.

Auteur, Ryan Gander apparaît régulièrement dans ses œuvres. Lorsqu’il ne s’agit pas d’autoportraits – proposés sans la moindre complaisance, bien souvent emprunts d’autodérision –, il nous livre nombre de données à caractère biographique comme autant d’éléments moteurs de ce qu’il nous est donné à voir. Mais au-delà de cette forme autobiographique qui n’hésite pas à verser dans un certain romantisme, c’est avant tout au cheminement de sa pensée qu’il nous convie.

L’œuvre, chez Ryan Gander, apparaît la plupart du temps comme une forme d’énigme qu’il s’agirait de résoudre. Cependant, loin d’une simple solution à trouver, c’est bien le statut de l’œuvre, son rôle, qu’il est question de revisiter : en l’occurrence, les véritables « pièces à conviction » que nous propose l’artiste sont à percevoir en tant que telles, mais aussi comme les vecteurs d’une narration, comme les agents – troubles et actifs à la fois – d’une pensée délibérément en mouvement.

Quant au spectateur, on pourrait dire sans crainte qu’il est l’élément essentiel du dispositif. C’est à lui que tout s’adresse, c’est par sa présence que se justifie l’ensemble de la démarche. Tout est fait pour que sa perception soit sollicitée, son attention attirée, son intelligence stimulée.


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