Romania in Paris

La Dorothy’s Gallery consacre son été à cinq artistes roumains connus des circuits européens et internationaux, mais peu exposés en France. Une présentation rare et précieuse pour ce qu’elle dévoile de la lutte de l’âme roumaine d’aujourd’hui.

Enfants du communisme, Radu Belcin, Dragos Burlacu, Francisc Chiuariu, Flavia Pitis et Aurel Tar ont entre dix et vingt ans lors de la chute du Mur. Leur jeunesse est alors marquée par la transition progressive effectuée par leur pays vers l’Europe de l’Ouest et ses mœurs. Une transition identitaire dont un pas radical a été franchi en 2007 avec l’entrée de la Roumanie dans l’Europe. Pourtant, rien d’évident dans ce rapprochement : la Roumanie, géographiquement et culturellement partagée entre l’Orient et l’Occident, possède également ses propres mythes, une histoire jalonnée de figures marquantes qui ont façonné son identité et que les artistes se plaisent à réinvoquer à l’heure de l’européanisation et de la globalisation. En filigrane, c’est l’identité roumaine qui est en question dans leurs toiles.