Reza – Rêve d’Humanité (Quais de Seine)

Aux côtés des portraits de réfugiés du célèbre photojournaliste iranien, les photos prises par des enfants syriens que Reza a initiés à son art dans un camp de réfugiés de Kawergosk au Kurdistan irakien sont à découvrir sur les Quais de Seine aux Tuileries jusqu’au 15 octobre.

Sur un monumental panneau de 370 mètres de long déroulé sur les quais de Seine à Paris, le photojournaliste franco-iranien Reza Deghati expose à ciel ouvert les portraits des réfugiés qu’il photographie depuis plus de 30 ans au gré de ses reportages. Le photographe star du « National Geographic » partagera également l’affiche avec Ali Bin Thalith, un photographe de Dubaï.

En décembre 2013, Reza a en effet confié des appareils photos à vingt enfants âgés de 12 à 17 ans, avec pour mission de documenter leur vie quotidienne dans ce camp de réfugiés kurdes irakiens et syriens. La qualité des photos prises par les enfants est allée au delà de toutes ses espérances. Leur spontanéité pour capturer les instants de leurs existences, la fraîcheur de leurs regards sur la vie au sein du camp confère une force insoupçonnée à ces clichés qui paraissent parfois anodins, mais dont la vérité vaut pourtant plus que bien des discours « extérieurs ».

« Je cherche à raconter, dénoncer, émouvoir, témoigner, faire pleurer ou rire, grâce à l’alphabet universel de la photographie. ».

Afrique noire et Maghreb, Balkans, Asie, Europe…partout, Reza croise le destin de populations en proie à la guerre, à la pauvreté et aux catastrophes diverses. Dans leurs regards plein de désarroi, toujours une lumière d’espoir. Car ce photographe ne cherche pas les images choquantes, mais regarde toujours vers l’avenir, offrant un message de paix. Publié maintes fois par « National Geographic » avec lequel il travaille, mais aussi par « Stern », « Newsweek», « Géo » ou « Time Magazine », son travail a fait le tour du monde, en étant publié, édité ou exposé. Il est également l’auteur de documentaires vidéos, plusieurs fois primés. Né en 1952 en Iran, pays dont il est exilé, Reza a toujours eu ce besoin de témoigner et de se battre pour la liberté d’expression.