Mona Hatoum – Reflection (Galerie Chantal Crousel)

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Depuis le 30 novembre et jusqu’au 27 janvier 2014, la galerie Chantal Crousel présente la sixième exposition de Mona Hatoum, qui célèbre vingt ans de collaboration avec l’artiste : Reflection.

A travers les œuvres récentes qui sont présentées composant un paysage très personnel et révélant l’étendue de son travail, Mona Hatoum poursuit ses réflexions sur les thèmes de l’intime, du domestique, mais aussi sur l’expérience de l’exil et les zones de conflit, qui animent sa pratique depuis trente ans.

L’exposition Reflection déploie un univers empli de métaphores et d’acrobaties visuelles qui questionne tour à tour l’intime et la marche du monde. L’alliance entre légèreté et force dans les œuvres de Mona Hatoum provoque un décalage surprenant qui sonde avec finesse notre rapport au monde.


Reflection (2013), qui donne son titre à l’exposition, est une œuvre délicate qui joue sur la transparence et la légèreté. Une même photographie de la mère de l’artiste en train de coudre, prise en 1948 à Beyrouth, est imprimée sur trois couches de tulle superposées. Le procédé donne une impression de trois dimensions et de mouvement : le sujet semble présent, en même temps qu’il se dérobe.

Dans la même salle est présentée  l’oeuvre assez magistrale et fragile Turbulence (2012), œuvre réalisée avec plusieurs milliers de billes en verre transparentes formant un carré au sol. La juxtaposition des billes de tailles différentes crée une impression de bouillonnement d’eau ou de cellules. Une tension naît de ce mouvement grouillant et irrégulier évoquant des phénomènes naturels contenus dans les limites formelles d’un carré parfait.

L’oeuvre Untitled (coat hanger) (2013) consiste en un porte-manteau mural auquel sont suspendus un cintre déformé pour représenter les contours de la carte historique de la Palestine, et un sac de course découpé dans une carte en arabe de la Palestine. L’artiste aborde subtilement le statut du pays d’origine de ses parents et la fragilité de ses frontières. pour Projection (velvet) (2013), la surface d’un pan de velours de soie est traitée au laser pour faire apparaître une carte du monde selon la projection de Peters, représentation du monde basée sur la taille réelle des continents,

 

Pour continuer d’interroger l’intime et le domestique, plusieurs œuvres au mur complètent ce paysage où minimalisme et organique se répondent : l’installation Electrified II (2010) est composée d’ustensiles de cuisine perforés attachés ensemble, suspendus du plafond et reliés à une ampoule branchée à un courant électrique; deux chapeaux de paille tressés ensemble posés sur un banc public.

N’hésitez pas à demander aux personnes de la galerie de vous parler un peu des oeuvres. Une impression de gêne, de surprise, ou d’émerveillement parsèmeront le parcours de cette exposition, nous interrogeant pour chacune des oeuvres sur le sens du travail de l’artiste.


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