Manuel Álvarez Bravo au Jeu de Paume

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C’est une autre expo très attendue de ce mois d’octobre, le Jeu de Paume présente l’oeuvre du photographe mexicain Manuel Álvarez Bravo, avec ses clichés les plus célèbres ainsi que des pièces d’archives et des extraits de films. Jusqu’au 20 janvier 2013.

Développée durant huit décennies, l’œuvre photographique de Manuel Álvarez Bravo (Mexico, 1902-2002) constitue un jalon essentiel de la culture mexicaine du XXe siècle. À la fois étrange et fascinante, sa photographie a souvent été perçue comme le produit imaginaire d’un pays exotique, ou comme une dérive excentrique de l’avant-garde surréaliste.
L’exposition veut dépasser ces lectures. Sans nier le lien avec le surréalisme ou les clichés liés à la culture mexicaine, cette sélection de 150 images vise à mettre en lumière un ensemble spécifique de motifs iconographiques dans le travail de Manuel Álvarez Bravo : les reflets et trompe-l’oeil de la grande métropole ; les corps gisants, réduits à de simples masses ; les volumes de tissus laissant entrevoir des fragments de corps ; les décors minimalistes à l’harmonie géométrique ; les objets à signification ambiguë…

L’exposition porte un regard neuf sur l’œuvre d’Álvarez Bravo, sans la restreindre à un ensemble d’images emblématiques avec leur lecture stéréotypée et dévoile des aspects peu connus de sa photographie, d’une pertinence et d’une actualité remarquables. Sa production constitue un discours poétique à part entière, autonome et cohérent, patiemment élaboré au fil du temps.
Or c’est justement cela, le temps, qui donne son unité au tissu imaginaire de la photographie de l’artiste. Derrière ces images aussi poétiques que troublantes, telles des hiéroglyphes, se cache une intention cinématique permettant de rendre compte de leur qualité formelle, mais aussi de leur nature séquentielle : ne pourrait-on pas voir les photographies d’Álvarez Bravo comme les images fixes d’un film ?
L’exposition évoque cette hypothèse en confrontant ses images les plus célèbres à de courts films expérimentaux des années 1960, provenant de ses archives familiales. Sont également exposées une série d’images tardives à caractère cinématique, et une sélection de tirages couleur et de Polaroïd. En partageant avec le public le processus d’expérimentation d’Álvarez Bravo, ce projet entend montrer que la qualité poétique de ses images procède d’une recherche permanente autour de la modernité et du langage.

Autour de l’exposition:

> Mardi 16 octobre à 18h
Table ronde « Manuel Alvarez Bravo : les images fixes d’un film ? » Avec la participation de Laura Gonzalez Flores et Gerardo Mosquera, commissaires de l’exposition, et de Rita Eder et Alvaro Vazquez Mantecon, historiens de l’art

> Samedi 27 octobre, 24 novembre et 29 décembre 2012 à 15h30
Les enfants d’abord ! visite-atelier « Images et montages »

> Mardi 27 novembre à 18h
Les rendez-vous des mardis jeunes parcours dans l’exposition par un conférencier du Jeu de Paume

> Mardi 11 décembre à 18h
Visite de l’exposition par Gerardo Mosquera, commissaire de l’exposition

 


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