Guillaume Herbaut

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Dans le cadre du mois de la photo, le Pavillon du Carré Baudoin met à l’honneur, du 9 novembre 2012 au 5 janvier 2013, le photographe Guillaume Herbaut à travers une exposition chronologique et thématique de son travail en trois séries.

Photojournaliste de talent et fondateur du collectif de photographes L’œil Public, Guillaume Herbaut s’est imposé dans les années 2000 comme « l’un des représentants les plus novateurs et audacieux de la photographie documentaire en France ». Bien que l’actualité soit sa principale source d’inspiration, il ne recherche pas pour autant à la mettre en scène de manière tapageuse, ni même à figer la temporalité de l’image photographique. A l’instar d’un Robert Cappa, il parvient au contraire à ramener la photographie du passé au présent, à la rendre intemporelle. Ses terrains de prédilection ? Les lieux chargés d’histoire qui lui permettent de réinterroger les symboles et la mémoire. Tchernobyl et sa catastophe nucléaire, Aushwitch et l’holocauste , la ville Skhodra en Albanie et ses familles assommées par le poids de la tradition de vendetta sont en effet autant de sujets qui ont inspirés les travaux du photographe.

Difficile donc de décrire de manière univoque l’œuvre de Guillaume Herbaut tant ses clichés défient, autant qu’ils renouvellent, les lois du photojournalisme. Disons seulement que Guillaume Herbaut – qui refuse de se définir comme un artiste – a crée un  genre, son genre, aux confins du documentaire et du poétique. L’exposition se compose de 3 séries, couvrant respectivement 3 périodes distinctes. Ce sont dix ans d’un travail à la fois dense et riche qui sont pour la première fois exposés dans un même espace:

7/7 (2002-2008)
Cette série, composée de 95 photographies, qui s’attache à des inactualités (au passé) se place en marge de la pratique du photojournalisme. Guillaume Herbaut met en scène 7 lieux – de Tchérnobyl à Nagasaki ou Ciudad Juarez–marqués à jamais par le souvenir d’un drame. Les conséquences de faits dramatiques sur les hommes et leur environnement constituent le véritable sujet de 7/7.
La Zone (2009-2011)
Ce travail propose un voyage atypique dans le temps et l’espace bouleversés d’une Ukraine post-nucléaire. Guillaume Herbaut raconte la vie dans la zone interdite de Tchernobyl, 25 ans après, et le rapport personnel qu’entretient l’auteur avec ce territoire contaminé.
Les Portes du Pripiat (2010)

Pripiat était une ville de 30000 résidents, situés à 3 kilomètres de la centrale de Tchernobyl. La seule trace des habitants, évacués de la ville à la suite du drame, reste les portes d’entrée de leurs appartements. Guillaume Herbaut les a photographiées, les considérant comme les derniers portraits de famille de Pripiat.

Guillaume Herbaut né en 1970, est lauréat du prix Niepce en 2011. il se rend depuis quelques années sur des lieux chargés d’histoire, dont il réinterroge les symboles et la mémoire.
Son travail Tchernobylsty, prix Kodak de la Critique 2001, paraît en octobre 2003, et remporte le prix Fuji du livre l’année suivante. après Oswiecim, un travail documentaire sur Auschwitz de nos jours – exposé au festival transphotographiques de Lille au printemps 2005 -, il s’intéresse à Skhodra, petite ville en albanie du nord où des familles cloîtrées subissent encore la tradition de vendetta. Visa pour l’image expose ce reportage en septembre 2004.
La même année, il obtient la Bourse 3P pour produire son travail sur Nagasaki et les conséquences de la bombe atomique aujourd’hui. Prix Lucien Hervé en 2004, il continue à révéler les drames invisibles. Ses œuvres ont été exposées à Visa pour l’image en 2004, au Jeu de paume en 2005, à la maison rouge , Foto españa en 2007, à la galerie Silverstein à NY en 2008. En 2009 puis 2012, il obtient un World Press Photo. Entre 2009 et 2011, il est le co-auteur du documentaire multimédia La Zone, qui obtiendra le prix France 24/RFi en 2011.

Projection de films autour de l’exposition:
Requiem pour un massacre de Elem Klimov
Vendredi 16 novembre 2012 à 19h
Stalker de Andreï Tarkovski
Vendredi 30 novembre 2012 à 19h
Pluie noire de Shotei Imamura
Vendredi 7 décembre 2012 à 19h
– El Sicario, Room 164 de Gianfranco Rosi
Vendredi 20 décembre 2012 à 19h


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