Daniel Johnston – Welcome to my World (Arts Factory)

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La réouverture définitive d’Arts Factory rue de Charonne, mettant à l’honneur tout ce qui tourne autour de la scène graphique – au carrefour du dessin contemporain, de l’illustration, de la bande dessinée et du graphisme – aura lieu le 22 avril avec l’exposition Welcome to my World de Daniel Johnston.

Depuis sa création au Lieu Unique en 2012, l’exposition « Welcome to my world ! » aura d’ores et déjà permis à près de 25 000 visiteurs de découvrir l’univers tourmenté du songwriter / dessinateur américain Daniel Johnston. Après deux étapes remarquées au Stadthaus Museum de Ulm en Allemagne et à la prestigieuse Collection de l’Art Brut de Lausanne, elle se pose enfin à Paris, dans les locaux de la galerie Arts Factory qui inaugure par ailleurs son installation définitive au 27 rue de Charonne.

Conçu en étroite collaboration avec l’artiste et sa famille, cet ensemble inédit présente plus de 200 pièces déployées sur 4 niveaux d’exposition. Dessins originaux, archives, croquis, fanmail et concerts filmés proposent une rare immersion dans une oeuvre graphique et musicale couvrant désormais 3 décennies.

Artiste culte de la scène alternative américaine, Daniel Johnston est né en 1961 à Sacramento. Il vit et travaille aujourd’hui au Texas. Soutenu par Sonic Youth, Larry Clark, David Bowie ou encore Matt Groening, il est avec ses incroyables mélodies et son sens de l’interprétation parfois rudimentaire considéré comme le père putatif de l’Anti-Folk ; un mouvement qui fait son apparition à New York au milieu des 80’s, puisant ses racines aussi bien dans le punk, le rock garage que le folk traditionnel américain.

Malgré son passage en école d’art et une évidente maîtrise du piano, Daniel Johnston reste souvent catalogué artiste brut version pop music en raison des sérieux troubles psychologiques qui ont perturbé son parcours créatif dès l’adolescence. Adepte du Do it Yourself, il enregistre ses premières chansons au tout début des années 80 sur des cassettes qu’il distribue ensuite dans la rue.

Saluée par le monde de l’art contemporain avec de nombreuses expositions en galerie et une participation à la Biennale du Whitney Musem de New York en 2006, la production graphique de Daniel Johnston est particulièrement foisonnante. Ses dessins – généralement réalisés de façon compulsive au feutre et au stylo bille – décrivent d’hallucinantes saynètes aux compositions implacables. Sur le papier, les héros des comics favoris du jeune Daniel (Captain America, Hulk, Casper le fantôme) reviennent livrer une lutte sans pitié contre les forces du Mal. Ils sont secondés dans cette tâche par Jeremiah la grenouille et Joe le boxeur trépané, deux de ses principaux alter-ego, qui renvoient régulièrement dans leurs cordes Satan en personne, des hordes de freaks nostalgiques de la croix gammée et de plantureuses tentatrices décidées à les éloigner du droit chemin.

Cette mythologie clairement manichéenne, associant de façon obsessionnelle références chrétiennes, historiques et culture pop, prolonge les thèmes intimement liés à la vie du chanteur. Elle ouvre par ailleurs d’autres pistes en évoquant la schizophrénie d’un american way of life que Daniel Johnston semble observer en éternel outsider.

Vernissage le mardi 22 avril 2014 de 17h à 21h


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