Christian Kammermann – Le ballet des hommes de l’eau (L’Orangerie du Sénat)

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Tous les matins, il chevauche son vélo pour aller au travail. Appartement, rue, gare, banque. Genève à 35 à l’heure. Christian Kammermann vit en homme pressé.

Il est né le 16 novembre 1959 à Paris. Jusqu’à 17 ans, il vit au pays des Cèdres. En 1975, le Liban s’embrase. Christian fuit l’horreur de la guerre civile. Retour au lieu de naissance, Paris. Etudes de photographie,
diplôme en 1980. Un stage ensuite au quotidien l’Orient Le Jour à Beyrouth…comme photographe sportif. Cinq livres libanaises par image publiée. Puis, départ pour Genève où Christian est désormais informaticien.
Pas une raison pour oublier la photographie.

Comme hobby, comme passion, depuis trois ans vécue sur les chemins de l’Asie. Cette fois, la route repasse par la Birmanie.
«Du temps de ma jeunesse, j’ai toujours refusé de photographier la guerre civile du Liban de mon enfance. J’ai préféré attendre des jours plus paisibles, choisir la beauté, fixer la lumière, traquer la sérénité. Par contraste avec la violence des pays en conflit, j’ai tout naturellement été capté par l’Asie. Plus précisément par la Birmanie, la République de l’Union du Myanmar de son nom officiel, ce pays de couleurs qui s’ouvre aujourd’hui, qui entre en douceur dans notre champ visuel. Qui ne connaît le sourire et le regard d’Aung San Suu Kyi ?
Je débarque dans «mon» village birman un jour de décembre. Une bourgade bâtie sur pilotis, plantée au fil de l’eau. Dès la première lueur du jour les pêcheurs intha s’en vont sur leurs pirogues. Portant chapeau et vêtements traditionnels, ils maintiennent leur «art» ancestral, unique au monde. Il faut les voir enrouler leur rame autour de leur jambe, afin de garder les mains libres pour lancer et retirer les filets ou sortir la nasse. Matinée de paix, figée pour l’éternité qui m’apporte la liberté. »


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