Festival L’Afrique dans Tous les Sens (Petit Bain)

Le Festival l’Afrique dans tous les sens est un véritable voyage initiatique durant lequel l’Afrique se dévoile à travers la musique (le Bal de l’Afrique enchantée, Souleymane Faye, Oum, Gasandji, Meta, Sam Tshabalala, Mounira Mitchala, etc.), la mode, les arts plastiques, la gastronomie, la danse, les spectacles de rue…

Pour sa quatrième édition, il aura lieu du 17 mai au 2 juin, à Petit Bain, à la Bellevilloise, au Comedy Club et ailleurs.

Mardi 28 mai : LO GRIYO + AFROROK

Afrorok est un savant mélange de pop rock, de rythmes et traditions africains. Un savant message dʼhumanité qui invite à lʼouverture dʼesprit. C’est aussi la « BATTRADY » (batterie composée de percussions tribales) autour de laquelle de talentueux musiciens sont réunis.

Le griot en créole, est le dépositaire de la tradition orale ; il est celui qui transmet. Lo Griyo vient de lʼIle de la Réunion. Mais que lʼon ne sʼy trompe pas. Si le meneur du projet, lʼhallucinant multi-instrumentiste et adepte de l’auto-looping Sami Pageaux-Waro, a fait ses classes de maloya, notamment aux côtés de son père Danyel Waro mais aussi Nathalie Natiembé ; et si le groupe nʼoublie jamais dʼoù il vient, LO GRIYO éclate littéralement les frontières en se passionnant uniquement pour la musique de Transe.

Mercredi 29 mai : OUM + SO KALMERY

Nouvelle venue de ce côté-ci de la Méditerranée, Oum, marocaine, sensuelle, soul et raffinée, enveloppée par les sonorités de sa terre natale, impose dʼemblée son mélange impressionnant de puissance et de sensibilité…Chanteuse exceptionnelle au regard étincelle, inspirée par le jazz et lʼOrient, elle nous offre Soul Of Morocco, son nouvel album qui réussit le tour de force dʼêtre à la fois tout ça mais surtout, et pour le plus grand plaisir de tous, un formidable album de musique dʼaujourdʼhui qui nous permet de découvrir une personnalité émouvante, sincère, engagée et résolument moderne. Elle présentera son nouvel album sur la scène du Petit Bain dans le cadre du festival.

Lʼhistoire de So Kalmery est celle picaresque dʼun musicien prodige, un voyageur insatiable, un poète, chanteur, multi-instrumentiste, danseur à la recherche des racines et des valeurs de lʼhumanité… Un personnage engagé, drôle et mystique qui joue une musique au-delà des frontières, à la croisée du blues, de la folk, de la chanson, sur des textes en Swahili et en anglais…  » Le Brakka est la musique des origines et lʼorigine de la musique (…) lʼécho de notre passé, (…) Il transcende le corps et lʼesprit dans une union sacrée appelée harmonie. » So Kalmery

Jeudi 30 mai : LËK SEN + META & THE CORNERSTONES

Né à Dakar, Meta Dia rejoint New York où il découvre le roots-rock-reggae. Il y forme un solide groupe dʼinstrumentistes aux origines du monde entier : Meta and the Cornerstones est né. Clive Chin, producteur jamaïcain de renom (The Wailers, Dennis Brown, Lee “ Scratch ” Perry et Black Uhuru), dit du groupe « quʼils nous ont ramené à la fondation du reggae » et donne à lʼalbum un mythique 5 étoiles.

Ancien membre du collectif SSK avec lequel il a été finaliste en 207 du Prix Découverte RFI, Lëk Sen entame en 2010 une carrière solo. Avec des débuts dans un style plutôt hip-hop, son univers actuel gravite davantage autour de la folk et du reggae. Si Lëk Sen parle souvent de souffrances, il est rarement question des siennes. Un état dʼesprit que ses compositions ne laissent pas toujours deviner car cʼest justement pour soigner et chasser le négatif quʼil sʼest réfugié dans la musique. Des chansons enjouées mais émouvantes, humbles mais conscientes ; écrites pour évacuer et chantées pour se réconforter.

Vendredi 31 mai : SIBONGILE MBAMBO + SAM TSHABALALA

Sam Tshabalala fait partie de ces artistes qui ont dû, à un moment où à un autre, quitter lʼAfrique du Sud et lʼApartheid pour aller tenter leur chance ailleurs. Auteur – compositeur, lʼhomme au nom qui chante a décidé de rester en France après avoir sillonné lʼEurope et les USA avec les Malopoets. Le répertoire de Sam Tshabalala est inspiré de la mosaïque des cultures sud- africaines. Il écrit ses textes en Zoulou, Sotho, Tswana, Shangaan et en Anglais. Les différents rythmes et traditions émergent également de sa musique. Proche de lʼHistoire et du contexte social de son pays, et malgré son éloignement géographique, Sam Tshabalala nous décrit sa terre dʼorigine et la vie quʼon y mène dans les townships. Il nous présente en exclusivité son nouveau projet.

Artiste plurielle, Sibongile Mbambo dégage une puissante aura lorsquʼelle pénètre sur scène. Cette Sud-Africaine touche-à-tout y livre avec émotion des compositions écrites dans son idiome natal, le Xhosa, une langue qui claque sous le palais et rythme les traditions musicales dʼAfrique du Sud. Installée désormais à Marseille, cette native de Cape Town offre sa voix à des métissages raffinés, enlaçant son timbre chaud avec des guitares délicates, des percussions au battement serein, une flûte aérienne ou un troublant chant diphonique… Un mariage subtil et enchanteur.

Vendredi 31 mai : Bal de lʼAfrique enchantée

Samedi 1er juin : GASANDJI + SOULEYMANE FAYE

Depuis sa révélation par le groupe XALAM, Souleymane Faye est considéré comme le meilleur parolier de la musique sénégalaise. Cet anti-conformiste, ce « Boy Dakar » qui ne s’est jamais enfermé dans le ghetto d’une musique en particulier, disparaît et réapparaît de la scène musicale au gré des aléas de la vie. Philosophe aux textes déroutants, cet architecte des mots, guidé par sa grande sensibilité, sa foi, parle avec finesse des maux de la société sénégalaise avec beaucoup d’amour, d’humour, de douleur et de beauté.

Gasandji, qui signifie « celle qui éveille les consciences », nous insuffle comme un mystère de la dimension sacrée de sa musique et de son chant. Inspirée des traditions, puisée à la source de mère Afrique, façonnée par un parcours initiatique fait dʼhistoires, de rencontres et de valeurs, métissée dʼinfluences jazz, soul et reggae. Un son profond, humain et universel.

Dimanche 2 juin : MOUNIRA MITCHALA

Mounira en arabe signifie Illuminée/Radieuse, on la surnomme aussi « La panthère douce » – Mounira signifie panthère en Bidia (langue de lʼethnie de Mounira). Mounira, jeune auteure, compositrice et interprète tchadienne, a de nombreux atouts précieux, une voix surprenante aux consonances arabes, africaines et même asiatiques, une voix au swing irrésistible, à la fois nostalgique et joyeux. Outre cette voix elle a une grâce naturelle, une allure princière, des tatouages au henné sophistiqués. A chaque concert, avec sa voix sublime qui raconte les drames et les maux sociaux de son pays, lʼamour, la paix et lʼunité, avec son sens dynamique de la scène, elle séduit immanquablement le public. Elle insuffle à la musique traditionnelle une énergie revigorante.

A noter que chaque soir du 28 mai au 2 juin, se tiendra un concert apéro gratuit de 19H à 20H30 : Woz Kaly (Sénégal), Moussa Hema (Burkina Faso), Lulendo (Angola), So Kalmery (Kenya / RDC), Kuku (Nigeria), Lamine Kouyaté (Sénégal)