Festival Au Fil des Voix (L’Alhambra)

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Évènement passé

Au Fil des Voix poursuit sa route avec obstination et confiance dans la diversité musicale des voix du monde. La 7e édition du festival reprendra ses quartiers d’hiver à l’Alhambra, du 30 janvier au 9 février 2014.

Ce rendez-vous des nouveautés musicales et vocales du Monde, unique à Paris, sera ponctué une fois encore de découvertes étonnantes. Les artistes, riches de leurs cultures revisitées nous feront voyager du Portugal au Maroc, en Israël, en Grèce et en Espagne,  en passant par le Brésil et le Mali.

30 Janvier : Rivière Noire & Mamani Keita

Rivière Noire, l’histoire de trois artistes réunis autour d’une utopie sonore, autour d’une Afrique rêvée, « l’Afrique mère ». A entendre l’incroyable harmonie qui se dégage de l’album, tout laisse à penser que la rencontre improbable entre le brésilien Orlando Morais, le guadeloupéen Pascal Danae et le français Jean Lamoot fut frappée par un coup du destin.
A travers une musique fortement inspirée du blues malien, le trio Rivière Noire accorde le chant brésilien au chant ancestral incarné par la présence quasi mystique du grand griot Kassé Mady Diabaté. Les accords nonchalants et entêtants des guitares antillaises s’enroulent autour de riffs sauvages et électriques enregistrés au studio « Moffou » de Salif Keita à Bamako.

Mamani Keita revient avec un quatrième album, « Kanou »,  irradié par une force généreuse, passionnée et électrique.
Avec cet album, Mamani Keita franchit un nouveau cap. Après Electro Bamako (2002), conçu avec Marc Minelli, puis Yelema (2006) et Gagner l’argent français (2011), réalisés avec Nicolas Repac, c’est en effet la première fois qu’elle signe un album sous son seul nom. Après les foisonnants arrangements électroniques, jazz ou rock de ses disques de collaboration, la voici qui revient comme nue et souveraine, dans une œuvre dont elle a dessiné elle-même le cadre et les lignes directrices.

31 Janvier : Carminho & Cristina Branco

Considérée comme « la plus grande révélation du fado de la décennie » au Portugal, Carminho est née bercée par le fado. Après des nombreux concerts dans toute l’Europe et un premier album ‘Fado’, sorti en 2009, accueilli comme « la plus grande révélation de la décennie » (Time Out Lisbonne), Carminho, devenue un symbole national, sort son second disque ‘Alma’ en 2012.

Cristina Branco, comme le dit Amália Rodrigues dans l’un de ses textes – vit et respire le fado. Chanteuse portugaise parmi les plus prolifiques de sa génération, elle a su raviver de sa voix pure et légère les couleurs de cette musique dont elle n’hésite d’ailleurs pas à s’émanciper régulièrement pour explorer de nouveaux horizons, jazz, pop ou tango.
Après 12 disques parus entre 1997 et 2011, elle prépare pour début 2014 sa première anthologie en 3CD thématiques, autour du fado traditionnel, des poètes mis en musique et de ses reprises de grands standards internationaux.

1er Février : Carmen Souza & Oum

En tournée pour son dernier album « Kachupada » (2012), Carmen Souza sort prochainement un album live enregistré le 13 octobre dernier au Lagny Jazz Festival. Son approche vocale fait qu’on la compare à des chanteuses comme Billie Holiday, Nina Simone, Cleo Laine, Eartha Kitt ou Marie Daulne. Son talent de chanteuse, compositrice et musicienne lui permet de se distinguer au sein de la scène musicale féminine capverdienne et de conquérir ainsi sa place dans le monde du jazz et des musiques du monde.

Généreuse, soul et sensuelle, la voix d’Oum est porteuse d’un riche héritage, alliant chants sahraouis et groove jazz. Soul Of Morocco, le nouvel album de la chanteuse marocaine Oum, annonce dès son titre son ambition : tisser les liens entre des lieux et des époques. C’est d’abord le Maroc que l’on entend dans les rythmes gnaouas et hassani, avec lesquels ses origines sahraouies trouvent écho. Elle parvient à allier jazz, soul et musique traditionnelle pour créer une œuvre de musique véritablement actuelle.

2 Février : A Filetta & Fadia Tomb El-Hage

« A Filetta, c’est un groupe polyphonique qui chante d’une seule voix, quant à Fadia, seule, elle chante comme tout un chœur. Lorsqu’on les écoute ensemble, on a l’impression d’entendre la planète tout entière ». Sidi Larbi Cherkaoui
D’un côté la voix captivante et feutrée de Fadia Tomb El-Hage, de l’autre celle des membres du chœur A Filetta.
Le chant a cappella y apparaît dans toute sa pureté. Chants profanes ou sacrés, interprétés en corse, en arabe ou en syriaque, ils font se rejoindre deux univers et deux traditions musicales dont l’osmose résulte d’une grande écoute et d’une parfaite complémentarité entre les interprètes.

3 Février : Cigdem Aslan (Studio de l’Ermitage)

Cigdem Aslan (prononcé Chidem) est une étoile montante du renouveau du Rébétiko. Apparu dans la turbulence des années 1920, le Rébétiko est issu d’une culture partagée par les Grecs et les Turcs, qui s’est modelé par les échanges forcés entre parties de la population des deux pays. Il fut proscrit par les autorités grecques et turques car jugé comme une musique socialement dégénérative.
Bien qu’il y ait eu de nombreux enregistrements de Rébétiko au fil des ans, Cigdem Aslan fait valoir dans son premier album « Mortissa », une approche fraiche du genre. Immigrée de sa patrie, issue d’une minorité ethnique, et chanteuse évoluant dans un genre musical d’ordinaire plutôt masculin, elle apporte sa propre personnalité pour faire raisonner une voix profonde, révélant la richesse et la pertinence de ce « blues de la Mer Egée ».

http://www.youtube.com/watch?v=N9BFQpDrdLI

4 Février : Erik Aliana (Studio de l’Ermitage)

En partance pour la ville, Erik Aliana convoqua l’esprit des chamanes, le souvenir de son enfance campagnarde, la clairvoyance et l’humour des anciens.
Après un concert remarqué au Quai Branly en juin dernier, Erik Aliana présentera sur scène le nouveau répertoire de son 2è album pour Buda Musique, « Just My Land », sélection FIP de novembre 2013.
Les traditions musicales de son Cameroun natal, Erik Aliana les respecte, les illustre, les enrichit, les bouscule parfois. La palette chatoyante de sa voix unique donne des couleurs aux rues de la grande ville où il vit désormais, les rythmes ruraux originels scandent avec lui l’agitation urbaine. C’est de cette rencontre, de cette confrontation, entre village et mégapole que son art tire sa beauté, son authenticité, sa dimension spirituelle. Sur ce chemin exigeant et tendre, ses frères, ses alliés du Korongo Jam, redoutables ambianceurs, l’accompagnent, au plein sens du terme.

5 Février : Le Vent du Nord (Studio de l’Ermitage)

Considéré non seulement comme un ambassadeur francophone incomparable, mais également comme un moteur du mouvement folk progressif québécois, le Vent du Nord est désormais l’une des formations de musique traditionnelle québécoise les plus estimées à travers le monde. Gagnant de nombreux prix prestigieux, les chansons qu’interprète Le Vent du Nord sont des œuvres tirées du répertoire traditionnel et des compositions originales, sachant réunir et faire danser les foules.

6 Février : Katerina Fotinaki & Mor Karbasi

Katerina Fotinaki fait partie de la nouvelle génération de la « diaspora grecque ». Depuis qu’elle a quitté son pays il y a sept ans, elle essaie de reconstruire son image de la Grèce, avec l’aide indispensable de la musique et de la poésie, d’une manière contemporaine et au regard de la situation politique actuelle. Accompagnée de Cécile Audebert à la harpe, Stamos Semsis à l’alto et Louise Jallu au bandonéon,  Katerina fait découvrir le premier enregistrement de son travail.

Née il y a 27 ans à Jérusalem dans une famille aux origines marocaines, perses et israéliennes, et résidant aujourd’hui à Séville, Mor Karbasi célèbre la langue ladino et les traditions séfarades tout en y apportant ses propres influences, flamenco, fado, musiques du Maroc et d’Egypte.

7 Février : Maria Berasarte & Gianmaria Testa

Maria Berasarte nous rappelle que le chant est d’abord un désir et qu’aucune identité n’est jamais close. Espagnole, elle a ouvert une voie inédite en chantant le fado en castillan. A l’écoute, la surprise est immédiate, tant est ancrée chez chacun la mémoire sonore de la rocailleuse langue portugaise dans le fado, tant on avait ignoré que ses mélodies pouvaient être si suaves, tant on « flamencise » mentalement l’espagnol…

Depuis son 1er disque « Montgolfière » en 1995, il a enregistré 8 albums, Gianmaria Testa a croisé d’innombrables et précieux compagnons de route, il a participé à une relecture jazz de oeuvre de Léo Ferré, il a donné à travers le monde quelques milliers de concerts.
Mais c’est comme si, au fond de lui-même, il n’avait jamais tout à fait quitté la cour de ferme où, jadis, se joua sa vocation. La scène, pour lui, n’est pas le théâtre d’un jeu de rôles : elle est le lieu dune célébration sans apparat, qui se joue d’homme à homme, de regard à regard, de souffle à souffle. Dans l’éventail de ses nuances, elle semble transmettre l’écho persistant d’une fête de village, d’un air de banquet, d’un chant de lutte ou d’une aubade intime.

http://www.dailymotion.com/video/x137mhv_maria-berasarte-diva-del-fado-vaison-la-romaine_music

8 Février : Bibi Tanga & Temenik Electric

Originaire de Bangui en Centreafrique, Bibi a grandi entre deux continents et plusieurs cultures musicales. Attiré par le groove sous toutes ses coutures, funk, jazz ou afrobeat, Bibi Tanga fait converger dans sa musique ses différentes influences. Sur ce 3ème album, les cinq hommes expérimentent et se font funambules marchant sur un fil à plusieurs brins, tressés serrés entre rock, électro et funk, entre anglais et sango.
Elégants, la cravate et le chapeau au vent, les hommes de la Lune, armés de violon, claviers, guitares, basse, platines, poursuivent leur exploration et reviennent avec un nouvel opus prometteur qui sortira dans les bacs début 2014.

Adoubés par la presse internationale, les marseillais de Temenik Electric secouent dans leur chaudron d’Arabian Rock, la puissance des transes orientales, les arômes d’une pop saturée, un groove peu farouche et les sonorités échappées de machines démoniaques.

9 Février : Renaud Garcia-Fons & Alma de Tango

Soliste virtuose de la contrebasse internationalement reconnu, Renaud Garcia-Fons est de ces musiciens qui font corps avec leur instrument.
Proche de la tradition tango, la Méditerranée est sa principale source d’inspiration. Ses nombreuses collaborations avec des partenaires aussi divers que variés l’amène à mêler les sonorités de son instrument aux musiques des Balkans, du Maghreb, du Proche-Orient…

Alma de Tango est un spectacle à la fois intimiste et touchant par l’émotion qu’il suscite, mais aussi ambitieux et explosif par l’exigence des orchestrations, l’énergie, la présence et la qualité des interprètes réunis sur scène.
Un spectacle tout en générosité, qui donne à voir, et véritablement à ressentir, les différentes facettes des émotions véhiculées par le tango qui est musique, poésie et danse à la fois.
En n’oubliant jamais que le tango doit son caractère universel à son enracinement dans l’identité argentine, ce spectacle revendique une dimension poétique sans jamais renier son appartenance fièrement populaire. Le public sort enchanté de ce voyage, les yeux, les oreilles et l’âme remplis d’émotion et de joie.

10 Février : Mayra Andrade

Jeune artiste révélée très tôt par la scène, Mayra Andrade incarne depuis 2005, le renouveau de la musique cap-verdienne. Installée à Paris depuis 11 ans et parcourant les scènes du monde, Mayra n’est pas qu’une chanteuse néo-traditionnelle : elle se nourrit des influences de tous les pays qu’elle traverse depuis son enfance, s’enrichit de ses nombreuses rencontres artistiques pour ouvrir sa musique à toutes les cultures et tous les styles. Mayra Andrade est bien une artiste world de 2013, c’est-à-dire du monde entier, se jouant des frontières stylistiques et linguistiques, à l’image de sa vie.


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