Beck (Le Zénith)

Personne ne savait vraiment à quoi s’attendre avant la montée sur scène de Beck le 13 avril dernier lors du Festival de Coachella.

En effet, Morning Phase, son très acclamé dernier album brillant et plutôt lent, s’inscrit dans la lignée du classique Sea Change, lui-même assez sombre et réfléchi, et on n’avait pas encore vu l’artiste en concert pour défendre ce nouvel opus.

Cela faisait longtemps que la Californie n’avait pas vu ce côté beaucoup plus enjoué de son hipster favori, donc ce fut une belle surprise lorsqu’il apparut avec son groupe de 1999 (incluant le guitariste Smokey Hormel et le bassiste Justin Meldal-Johnson) et qu’il se lança d’emblée dans un bœuf sur « Devil’s Haircut », hurlant sur le refrain avec la ferveur d’antan ! Le groupe enchaina ensuite directement sur « Loser », le premier titre phare de l’artiste. Mais au lieu de bidouiller la chanson comme ils avaient l’habitude de le faire dans le passé, Beck et son groupe l’ont jouée d’une traite, comme pour dire « c’est comme ça que vous me connaissiez avant, juste pour vous rappeler que j’ai toujours ça en moi ».

Bien sûr, après avoir parcouru d’anciens titres comme « Black Tambourine » et jammé sur « Gamma Ray », la cadence s’est ralentie au milieu du show, avec une version élégante de « Blue Moon », extraite de l’album Morning Phase, et de « The Golden Age » issue de Sea Change.

Le live de Beck version 2014 traverse ainsi les différentes phases de la carrière de l’artiste, pour notre plus grand plaisir !

C’est ce musicien aux multiples facettes que vous retrouverez sur la scène du Zénith de Paris le 11 septembre prochain pour une date exceptionnelle, unique étape française de sa tournée mondiale qui débutera en juin 2014, et accompagné par le groupe formé à l’époque de l’album Odelay…