Be-Being (Musée du Quai Branly)

/ Concerts

Évènement passé

Dans le cadre du festival Paris Quartier d’Eté

Si on vous parle de musique coréenne contemporaine, à quoi pensez-vous ? À la sautillante K-Pop qui fait hurler les ados mais dont vous peinez – autant l’avouer – à saisir l’attrait ? À un Psy croisé dans une vidéo parodique vue plus d’un milliard de fois sur Internet, dont les qualités de thérapeute vous semblent encore à établir ? Si tout cela vous laisse perplexe, réjouissez-vous : voici Be-Being.

La question se pose à tous les musiciens du monde, quelle que soit leur origine ou leur formation : comment trouver son propre son, son propre univers, sans pour autant se couper de son héritage ? Fondé en 2008, l’ensemble Be-Being apporte, en musique et en spectacles, sa propre – et multiple – réponse à cette interrogation initiale. Avec les moyens modernes de l’électro, de la vidéo, et des oreilles frottées à tous les sons contemporains, ces musiciens revisitent le patrimoine musical de la Corée, dont ils conservent avec respect l’esprit et la lettre.

On les a ainsi vus aux côtés de prêtres bouddhistes pour proposer une version moderne des rituels de purification. Ou explorant le répertoire ultracodifié des musiques de cour de la dynastie Joseon, qu’il s’agisse de l’accompagnement des banquets raffinés des plus hauts dignitaires du royaume, ou du Daechita, la célèbre marche militaire qui accompagnait ministres et armées. Le groupe a également composé la bande-son et accompagné en live de nombreux spectacles de la chorégraphe Eun-Me Ahn – comme la flamboyante Symphoca Princess Bari, ou encore un étonnant et intimiste Rabbit is crying…

Retournant toujours à la tradition coréenne pour y trouver la source de leur inspiration, ils se sont aussi intéressés à un concept millénaire, qu’ils entraînent aujourd’hui dans les palpitations d’un nouveau siècle : le “Chaosmos” – une véritable philosophie du son, où la perception est sans cesse tenue en éveil par la dynamique du changement. En effet, selon les textes anciens, l’univers aurait d’abord été constitué de sons ; le son représentant le monde du Chaosmos, un entre-deux où chaos et cosmos s’imbriquaient intimement avant la naissance de l’univers. Une approche vive autant que spirituelle, et qui semble faite pour sonner le réveil de l’heure du tout-virtuel et de l’immédiateté des vitesses fulgurantes.

 


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