Agnes Obel (L’Olympia)

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Évènement passé

S’est-il réellement écoulé près de trois ans depuis Philharmonics ? Le premier album d’Agnes Obel semble toujours frais comme une pâquerette. Une fleur délicate, devenue un phénomène tranquille, qui s’est vendu à près d’un demi-million d’exemplaires à ce jour. Philharmonics a été certifié disque d’or en Hollande, platine en Belgique et en France, et quintuple platine dans son pays natal, le Danemark, où Agnes a remporté cinq Danish Music Awards (l’équivalent danois des Brits) en 2011.

Sur Aventine, Agnes Obel met les choses en perspective. Un deuxième album ajoute de la profondeur à l’image, sans quoi le premier disque reste un unique instantané de génie, sans réelle indication de vers où nous emmène le voyage.

Aventine est un disque magnifique, qui se déploie de façon fascinante, sans aucune précipitation. Si le premier était une balade en forêt, celui-ci prend le temps de contempler la beauté et de sentir la texture d’une seule feuille. Il est à la fois microcosmique et universel.

Aventine est principalement constitué de piano, de chant (tous deux dus à Agnes Obel) et de violoncelle (joué par Anne Müller, déjà présente sur Philharmonics et qui fait partie de la formation scénique depuis 2009). Trois titres comprennent également du violon et de l’alto joués par Mika Posen, du groupe canadien Timber Timbre. Un morceau, « Pass them by », comprend de la guitare (jouée par Robert Kondorossi, qui jouait aussi sur Philharmonics) et « Fuel to Fire » voit l’apparition d’une harpe écossaise (jouée par Gillian Fleetwood).

Agnes réussit une magnifique performance d’équilibriste en peignant des motifs plus complexes avec des coups de pinceaux plus épais, sans rien sacrifier de la légèreté de son être.

Aventine est une oeuvre merveilleusement mélodique (même si Agnes prétend trouver difficile d’écrire des mélodies), captivante, ensorcelante, malicieuse.


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