Woody Allen, A Documentary

/ Cinéma


Évènement passé

Sortie 30 mai 2012 – Etats-Unis – 1h53

Un regard intime sur la vie, la carrière et le processus créatif de l’auteur-réalisateur le plus prolifique des Etats-Unis, de sa plus tendre enfance à Brooklyn jusqu’à la sortie de son dernier film à succès « Minuit à Paris ».

Le réalisateur explique comment il a convaincu Woody Allen d’accepter ce documentaire: « Woody Allen n’a jamais voulu faire l’objet d’un documentaire. Chaque fois qu’il a eu une proposition, il l’a rejetée. Il y a bien eu quelques tentatives : Richard Schickel, un de ses vieux amis, journaliste au « Time Maga- zine », avait réalisé un documentaire en 2002, mais Woody Allen n’y apparaissait que pour une seule interview.
Woody Allen a toujours estimé que cela ne valait pas la peine de faire un documentaire sur lui. Il a vraiment cette tendance à l’auto- dépréciation : ce n’est pas une pose, c’est la vérité. Il estime ne pas être un vrai artiste qui mérite une rétrospective (rires). Je lui ai écrit trois fois au cours des vingt-cinq dernières an- nées mais il m’a toujours poliment rembarré. Lorsque je lui ai de nouveau écrit en octobre 2008, j’étais déterminé : ma lettre était flam- boyante ; je lui expliquais qu’il était temps de faire ce documentaire et que j’étais la bonne personne pour le réaliser. J’ai reçu un coup de téléphone de son assistante me disant : « Si Woody accepte, il veut savoir si… » Pour moi, cela voulait dire qu’il laissait enfin la porte ouverte. »

Douze questions-réponses insolites entre Robert B. Weide et Woody Allen:

1. Robert B. Weide : Nommez trois actrices pour lesquelles vous avez eu un coup de foudre, gamin ou adulte ? Woody Allen : Rita Hayworth, Vivien Leigh et Ava Gardner.

2. Quelle est la chose la plus difficile à laquelle vous avez dû renoncer pour des raisons de santé ? W. A. : Malteds [NDT : milk shake au chocolat et à la poudre de malt]

3. Si vous étiez un ami de Woody Allen, qu’est- ce que vous trouveriez de plus pénible chez lui ? W. A. : Le fait qu’il se plaigne tout le temps.

4. Qu’avez-vous fait dans votre jeunesse que vous seriez furieux de voir vos enfants répéter ? W. A : Voler, tricher et provoquer des incendies.

5. Vous êtes-vous déjà laissé pousser une longue barbe ? W.A.: Absolument pas. Et je ne le ferai jamais.

6. Avec quelle personne décédée, que vous ne connaissiez pas, aimeriez-vous dîner ? W. A. : Il n’y a vraiment personne avec qui j’aimerais dîner…
… Et si il ou elle payait l’addition ? W. A. : Alors peut-être Sidney Bechet.

7. Citez un film que vous aimez et que vous devez toujours défendre, et un autre que vous devez toujours vous justifier de ne pas apprécier. W. A. : Le premier serait LA GRANDE NUIT DE CASANOVA (1954) de Norman Z. McLeod. Le second, CERTAINS L’AIMENT CHAUD.

8. Si vous deviez ne plus jamais voir de films ou d’événements sportifs, lequel sacrifierez-vous ? W.A.:Acestadedemavie,lesfilms!Le cinéma ne ressemble plus à ce que je voyais quand j’étais gamin. Par contre un événement sportif reste toujours palpitant.

9. Si vous deviez choisir entre : être coincé dans un ascenseur au 45e étage, dans l’obscurité et pendant une demi-heure ; ou bien passer une semaine dans une superbe suite mais remplie de chats, chiens, oiseaux et où l’on diffuse de la dance music, douze heures par jour.
W. A. : C’est un choix atroce (rires). Rien que de penser à tous ces animaux… Je n’aurais jamais pu travailler dans une animalerie, c’est dégoû- tant. Vraiment, je ne pourrais faire ni l’un ni l’autre.

10. Quel don auriez-vous souhaité posséder que vous n’avez pas ? W. A. : Quelle peur je n’ai pas ? Ah non… quel don ! [ NDT : Woody Allen comprend « fear » au lieu de « skill » ] J’aurais adoré être un grand musicien mais ce n’est pas le cas, je joue juste de la clarinette. Je me fiche de m’améliorer dans ce domaine, j’aurais préféré être un génie du piano.

11. Vous êtes dans le couloir de la mort, et c’est « le grand soir ». Quels plats commanderiez- vous pour votre dernier repas ? W. A. : Franchement, lorsque vous vivez des expériences atroces, vous perdez votre appétit. Je serais probablement assis, regardant fixement devant moi et incapable de manger quoi que ce soit.

12. Un ange vient vous voir et vous offre de vivre en bonne forme jusqu’à cent ans, mais il peut proposer un marché : enlever deux ans au compteur avec en échange la certitude de réaliser le grand film dont vous rêvez, votre « VOleur de Byciclette » ou votre « Grande Illusion ».
W. A. : Je n’accepte pas le marché. Je ne suis pas si dévoué au cinéma que cela.Ou alors, je demande deux mois au lieu de deux ans pour le faire (rires). Les films, vous savez, ce ne sont que des films…

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