Saudade
/ Cinéma
Évènement passé
Réalisateur : Katsuya Tomita
Casting : Tsuyoshi Takano, Paweena Deejai, Ai Ozaki
Sortie dans les salles françaises le 31 octobre 2012 – Japon – 2h47
Réalisé avec très peu de moyens et financé par des dons au collectif de cinéastes Kuzoku créé par le réalisateur Katsuya Tomita, Saudade s’est fait remarqué dans plusieurs festivals et a d’excellentes critiques. Une belle surprise donc ?
A Kôfu, dans la préfecture de Yamanashi, Seiji travaille sur des chantiers. Il sympathise avec Hosaka tout juste revenu de Thaïlande. Ensemble, ils passent leurs soirées dans les bars en compagnie de jeunes Thaïlandaises. Sur un chantier, ils rencontrent Takeru, membre du collectif hip-hop de la ville, Army Village. Touché par la crise économique, ce dernier chante son mal-être et sa rage contre la société. Lors d’une battle de rap, Takeru et son collectif affrontent un groupe de Brésiliens aux origines japonaises. Commence alors une “bataille des mots” sur fond identitaire.
>>> Quelques critiques:
Les Inrocks: « C’est un illustre inconnu que l’on attend surtout : Katsuya Tomita, jeune japonais de 39 ans et auteur d’un premier long métrage au titre portugais, SAUDADE (17 octobre), dont on entend un peu partout qu’il pourrait bien réveiller la morne plaine du cinéma nippon. Ses trois heures de chroniques urbaines et politiques suivent le quotidien de travailleurs immigrés et dressent le portrait d’une génération japonaise sacrifiée mais désireuse de revanche. »
Cahiers du cinéma: « Filmé avec très peu de moyens et de façon totalement indépendante, « Saudade » a quelque chose de non sophistiqué qui fait d’autant mieux ressortir le travail patient d’observation dont il est le fruit. »
Télérama: « un ambitieux récit choral de près de trois heures, un film où l’énergie côtoie la légèreté et l’humour. »
Nouvel Obs: « Fallait-il vraiment près de trois heures pour dénoncer les dérives nationalistes et toxicomanes de la jeune génération japonaise face aux crises financières et identitaires ? Peut-être pas. Mais pour autant, le choix d’un récit fleuve, parfois inégal, permet au cinéaste d’éviter le piège du manichéisme de la fiction à thèse, d’étoffer ses personnages et surtout de les inclure dans un contexte sociétal dont la complexité est ici brillamment rendue. »
Studio Ciné Live: « Cette fiction aux allures de documentaire montre, entre autres, que la recherche d’un bouc émissaire est universel quand la crise vous prive d’emploi et de moyen de gagner votre vie. (…) Mais ces 2h47, qui jouent sur la répétition des scènes et ‘épuisement du spectateur, finissent par gagner ce combat … aux dépens du film. »
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Pays :
Brésil JaponContinent(s) :
Amérique du Sud Asie