L’Ivresse de l’argent

/ Cinéma


Évènement passé

Sortie dans les salles françaises le 23 janvier 2013 – Corée du Sud – 1h54

Avec L’Ivresse de l’argent (The Taste of money), Im Sang-soo continue de s’intéresser à la part la plus sombre de l’élite coréenne et convoque les thématiques du pouvoir, du sexe et de l’argent. Présenté au Festival de Cannes, c’est son 7ème long-métrage.

Youngjak est  le secrétaire  de Madame Baek, dirigeante d’un puissant empire industriel coréen. Il est chargé de s’occuper des affaires privées de cette famille à la morale douteuse. Pris dans une spirale de domination et de secrets, perdu entre ses principes et la possibilité de gravir rapidement les échelons vers une vie plus confortable, Youngjak  devra  choisir son camp, afin de survivre dans cet univers où argent, sexe et pouvoir sont rois…

Le réalisateur… Après des études de sociologie, Im Sang-soo décide de suivre les traces de son père (critique de cinéma) et de s’orienter vers le 7ème Art. En 1998 il réalise son premier long-métrage, Girls’Night Out, qui connaît un vrai succès. Mais c’est avec Une femme coréenne présentée en compétition à la Mostra de Venise en 2003 qu’il accède à la reconnaissance internationale. The President’s last bang fera sensation sur la croisette en 2005 à la Quinzaine des réalisateurs. A travers chacun de ses films, il ausculte la société coréenne. Le Vieux Jardin retranscrit avec justesse le soulèvement de Kwangju en 1980. En 2010, changement de registre, il réalise the Housemaid, le remake du film éponyme réalisé par Kim Ki-young en 1960. Troublant, intense et visuellement sublime, le film a eu les honneurs de la compétition à Cannes en 2009. Avec son nouveau film, Taste of Money, Im Sang-soo continue d’ausculter les affres de la société coréenne.

>>> Quelques critiques:

Le Monde: « La mise en scène au scalpel d’Im Sang-soo, son sens du détail signifiant, des jeux de regards, valent le détour. Surtout, la distance glacée qu’il conserve vis-à-vis de ses personnages les maintient dans une ambiguïté fascinante »

Les Inrocks: « on sait que le cinéma du Sud-Coréen Im Sang-soo a deux caractéristiques principales : une mise en image très lisse, érotique, presque publicitaire, qui contraste avec un ton vachard, cru et sarcastique à l’égard de son pays. Et il ne fait jamais dans la dentelle. … On pourrait trouver son manichéisme un peu appuyé mais il est parfaitement assumé et participe du plaisir du spectateur. On pourrait peut-être même voir dans son recours au genre de la comédie acerbe et virulente, presque grand-guignolesque, une ruse pour faire accepter par le public de son propre pays des sujets graves et politiques qui n’épargnent rien ni personne : ni le pouvoir, ni le marché, ni les citoyens. Et, avouons-le, ces petits jeux pervers, le spectacle désespérant de ces affreux, sales et méchants Coréens, sont aussi très jouissifs. »

Télérama: « L’ivresse de l’argent est une nouvelle offensive contre les ultra riches coréens (…) Mais ses travellings caressants sur les meu­bles à plusieurs millions de wons se font si insistants que l’on se demande si le réalisateur n’a pas succombé à la fascination des élites friquées qu’il entendait dénoncer… »

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