L’armée du salut

/ Cinéma


Évènement passé

Sortie dans les salles françaises le 7 mai 2014 – France / Suisse / Maroc – 1h24

Dans un quartier populaire de Casablanca, Abdellah, adolescent homosexuel, essaie de se construire au sein d’une famille nombreuse, entre une mère autoritaire et un frère aîné qu’il aime passionnément.

Après des études de littérature française à l’université Mohamed V de Rabat et à la Sorbonne, Abdellah Taïa publie, aux Editions du Seuil, plusieurs recueils de nouvelles et romans, d’inspiration autobiographique,
dans lesquels il traite de sa jeunesse et de son homosexualité (« Une mélancolie arabe » en 2008, « Lettres à un jeune marocain » en 2009, « Infidèles » en 2012). En 2010, il obtient le Prix de Flore pour son roman « L e Jour du roi ». Il passe derrière la caméra en 2013 avec L’Armée du salut, adaptation de son roman autobiographique paru en 2006. Sélectionné à la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise 2013, aux Festivals de Toronto et de Namur, L’Armée du salut remporte le Prix Spécial du Jury au Festival Tous Ecrans de Genève en décembre 2013 et le Grand Prix du Jury au Festival Premiers Plans d’Angers en janvier 2014. Le film a été présenté en février au Maroc, au Festival de Tanger.

http://vimeo.com/91269796

Quelques mots du réalisateur:

Le film est une adaptation de votre roman paru aux éditions du Seuil en 2006, mais c’est une adaptation particulière…
« Si L’Armée du salut est effectivement une adaptation de mon roman éponyme, je n’ai absolument pas cherché à être fidèle au livre et à sa structure narrative. Mieux que cela, je ne l’ai même pas relu. J’ai écrit un scénario à partir de ce qui restait dans ma tête de cette histoire. Et, surtout, j’ai cherché des images à filmer, à fabriquer, pour dire le héros de ce film et le monde où il vit. J’ai même l’impression d’avoir commis une trahison par rapport au livre original. »

Ce n’est pas un film sur l’homosexualité, mais c’est quand même un des thèmes du film…
« Le héros, Abdellah, est homosexuel. Il est placé, à plusieurs reprises, dans des situations où l’homosexualité est en jeu. Mais le film ne se contente pas de parler que de cette sexualité. Il donne à voir un personnage et le monde qui l’entoure. Plus on avance, plus on a des doutes et des questionnements sur la personnalité et les motivations d’Abdellah. Il est insaisissable. Que veut-il exactement ? Je ne veux pas répondre ici à cette question. Je laisse le spectateur se faire sa propre opinion sur la destinée de ce héros torturé. Quand j’écrivais le scénario, ce qui m’importait le plus était de dire par les images le fonctionnement compliqué, complexe, du monde marocain et de placer, au coeur de la réalité de ce dernier, des signes assumés de l’homosexualité. Je ne voulais ni faire un film de société à thèse, ni isoler un sujet et le traiter de manière évidente, attendue. »

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