Churchill

/ Cinéma


Évènement passé

Churchill – Sortie dans les salles françaises le 31 mai 2017 – Royaume-Uni / USA – 1h46

Juin 1944.

Les 48 heures précédant le Débarquement qui scellèrent le destin de Winston Churchill et du monde.

« Les légendes ont la vie dure ! Et l’image d’Alliés unanimes lançant sans esprit de retour le débarquement en Normandie relève du lieu commun. Pourtant, l’entente fut loin de régner dans le camp anglo-américain : Winston Churchill ne cessa en effet de s’opposer à une opération qu’il désapprouvait.

Plusieurs éléments expliquent son opposition. Le vétéran de la Grande Guerre craignait une réédition de la grande boucherie à laquelle il avait assisté aux premières loges. De même, l’initiateur du débarquement raté de Gallipoli, monté dans le détroit des Dardanelles en 1915, redoutait la répétition de cet échec cinglant. Mais d’autres motifs pesèrent. Le Royaume-Uni restait une puissance modeste, dont l’armée ne rassemblait, en 1945, que 4,5 millions d’hommes. Ce facteur incitait le Premier ministre à plaider pour une stratégie visant l’ennemi sur ses marges afin d’économiser ses troupes ; forte de ses onze millions d’hommes, la puissante Amérique souhaitait en revanche en finir au plus vite, en frappant le Reich sur son point fort. Ajoutons enfin que Churchill tenait à contrôler la Méditerranée qui, via le canal de Suez, commandait la route des Indes. A cette aune, le théâtre italien devait rester prioritaire. Le rapport de forces, cependant, dictait sa loi : au vu de leur puissance, les Etats-Unis pouvaient imposer leurs vues.

L’hôte du 10 Downing Street s’inclina donc, mais à son corps défendant, comme le montre le film de Jonathan Teplitzky. Certes, l’historien pourrait, ici ou là, pointer les libertés que s’offre le réalisateur à l’égard de la vérité historique. Mais l’essentiel demeure : Churchill fut loin de soutenir une opération qui apporta pourtant la liberté aux peuples de l’Europe occidentale. » Olivier Wieviorka

>>> Quelques critiques :

Ouest France : »Brian Cox est impressionnant et parvient à faire oublier ceux qui ont tenu le rôle avant lui. »

Télérama : « Brian Cox cabotine juste ce qu’il faut pour être crédible, et émouvant, dans le rôle du dirigeant « bouledogue » et dépressif. Mais toutes les nuances, tous les (timides) coups de canif apportés par le scénario à la statue du commandeur Churchill sont systématiquement contredits par une mise en scène pompière, bêtement hagiographique. On se croirait dans un film de propagande des années 1940… »

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