Josef Nadj : Paysage inconnu (Le 104)

/ Arts Vivants

Évènement passé

/ Dans le cadre du festival Temps d’images 2014 /

Avec pour toile de fond les panoramas bucoliques de la Yougoslavie de son enfance, Nadj met en scène deux danseurs et deux musiciens. L’étranger, le poète, le peintre vagabond et l’ancien lutteur devenu sculpteur constituent les figures par lesquelles le chorégraphe évoque les mutations de la nature, des rapports amicaux, de la création…

Après avoir expérimenté le solo à deux reprises sous la forme d’autoportraits avec Journal d’un inconnu pour la Biennale de Venise et le Théâtre de la Ville Paris (2002) et Paysage après l’orage pour le Festival d’Avignon, et l’Emilia Romagna Teatro Fondazione – Modena (2006), Josef Nadj transforme ces 2 précédentes productions en une nouvelle création sous la forme d’un quatuor (2 danseurs et 2 musiciens).

« Paysage inconnu » évoque l’emprise que peut exercer la nature, le paysage arpenté par l’homme en autant de tableaux mis en perspective par rapport à la puissance de la rencontre avec l’animal. Pourtant, il ne s’agit pas d’un paysage abstrait, mais bien d’un panorama réel, non loin de Kanjiza, sa ville natale – dans la province de Vojvodine (ex-Yougoslavie).

Le “paysage inconnu” de Kanjiza, et les figures tutélaires d’amitiés fécondes et mystérieuses qui le composent, reste une extraordinaire source d’inspiration pour Josef Nadj. Cette scène se désigne comme celle de l’étranger invité à la table des convives poètes et amis de Josef Nadj. Ottó Tolnai le poète, Tihamér Dobó, le peintre vagabond, et Antal dit Toni Kovács, l’ancien lutteur devenu sculpteur et qui forment la cène bucolique des périgrinations de l’esprit où l’art et la création en constituent la trame essentielle.

Et c’est donc à ce paysage inconnu et inachevé, faisant face à la fragilité de l’instant, à la mutation permanente de la nature, aux mouvements de la création, à la poésie de la disparition et de la trace, aux fluctuations imaginaires du vécu et du sensible, que semble s’adresser Josef Nadj avec la complicité d’Ivan Fatjo et des musiciens Akosh S. et de Gildas Etevenard.

En 1986, Josef Nadj crée sa compagnie, Théâtre JEL et monte Canard Pékinois au Théâtre de la Bastille. Après plusieurs pièces à succès, il devient directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans en 1995. En 1997, il créée Le Cri du Caméléon avec la 7è promotion du Centre national des arts du cirque qui fera une tournée mondiale après un accueil triomphal à la Villette.

Il est l’Artiste associé du 60e Festival d’Avignon et présente Asobu dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes et y retourne en 2012 avec ATEM, le souffle. Il est, à ce jour, l’auteur d’une trentaine de créations et performances.


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