Festival EXIT (Mac Créteil)

/ Arts Vivants

Évènement passé

Rendez-vous immanquable du printemps de l’autre côté du périphérique ! Le festival EXIT, attendu chaque année, revient pour sa 21ème édition du 27 mars au 12 avril 2014.

Engagé, intense, pluriel, international, le festival s’invite à tous les étages de la MAC de Créteil pour bousculer nos sens.

Cette année encore, la programmation est riche et aventureuse entre expo, performances, chorégraphies, concerts et spectacles !

 

 

>>> Spectacle
Claudio Tolcachir

Emilia
27, 28 & 29 mars / 19H30

Découvert et présenté en 2009 à la Maison des Arts lors du festival EXIT, le metteur en scène argentin, Claudio Tolcachir, fait parti des artistes dont on décèle d’emblée le caractère unique, le climat singulier de son univers artistique. Après le récit chaotique de l’attachante et déglingée “Famille Coleman”, des élans tumultueux et des faillites des personnages de “El viento en un violin”, il poursuit son observation des êtres en humaniste bienveillant et lucide. “Emilia” porte en elle l’incroyable flamme de ces parcours de vie, fragiles et puissants à la fois, où le hasard, la mémoire et l’oubli, la vitalité et l’espoir s’entrecroisent pour dessiner et redessiner encore une histoire, celle de vies qui se rencontrent en lisière de la réalité et de l’imaginaire.

“A l’occasion des quarante ans de mon frère aîné, je devais conduire en voiture la personne qui nous gardait lorsque nous étions enfants. Et durant tout le trajet, elle me raconta des histoires sur mon enfance, dont je ne me souvenais pas et, pour dire vrai, dont je ne me souviens toujours pas.
Ce qui me bouleversa le plus, c’est que ces histoires semblaient encore tellement vivantes. Elle me les racontait d’une façon si détaillée que je me sentais ingrat. Il s’agissait de moments fondamentaux et moi, je ne m’en souvenais pas…”

 

>>> Concert / Performance :
Theo Mercier x Sexy Sushi x François Chaignaud x Marlène Saldana & Jonathan Drillet x Pauline Jambet

Du Futur faisons table rase
28 & 29 mars / 21H

Ce soir l’avenir est à vendre. Vous n’en donnerez pas cher. Pourtant quoi de plus imparfait que le présent ? Le passé peut-être, avec ses oripeaux poussiéreux.
Effets sonores et optiques, rythme heurté, jeux d’ombres et d’éclairages, apparitions, déclamation, tout se joue sur scènes. Le pluriel est important. Podium, tribune, tréteaux de théâtre, plateau de festival, piédestal : c’est là que le temps se matérialise, à la vitesse de la lumière. Il y a un sens de lecture, qu’il faut essayer de suivre. Chronologique absurde.
Puis : soudain, la musique occupe tout l’espace, noyant le public dans un déluge éclatant de sons. Ici et maintenant il assiste au spectacle d’un concert qui semble avoir déjà commencé. Pris dans l’éclair aveuglant de l’instant, déconnecté de tout autre réalité que celle de cette énergie ultra violente qui se donne à voir et à entendre. Les barrières Vauban sont-elles là pour protéger le groupe en train de jouer ou les spectateurs ? Qui est vraiment en danger ? C’est du live. Où se réfugier sinon, dans l’éternité… Depuis qu’il est en résidence à Rome, à la Villa Médicis, Théo Mercier connaît l’angoisse de vivre entouré de vieilles pierres. Il la manifeste en peignant à la main des slogans de protestation sur d’immenses banderoles de coton. « Hier ne meurt jamais » ; « Le bon vieux temps » ; « Je ne regrette rien » … : ces banderoles servent de décor à cette tragique comédie musicale dans laquelle l’artiste a embarqué performeurs, acteurs, danseurs, chanteuse… tous ralliés à son impératif implacable : « Du futur faisons table rase ». Ou pour le dire autrement, ne soyons pas nostalgiques de demain.

 

>>> Spectacle
Alexander Whitley
The measures taken
1er & 2 avril / 21H

« Quand nous attendons de la technologie qu’elle nous épargne des accidents et nous délivre même de la mortalité, nous lui demandons ce qu’elle ne peut donner : nous sauver de nous-mêmes, échapper à la condition humaine. » John Gray

Ancien danseur de la Rambert Dance Company et de la Wayne McGregor | Random Dance, Alexander Whitley est aujourd’hui un chorégraphe affilié au Royal Ballet. Il appartient à ce courant virtuose de la danse britannique élaborant son esthétique et ses enjeux sur la question des nouvelles technologies au service des arts chorégraphiques. Sa danse est pure, technicienne, très exigeante.

Visuellement très percutant, « The Measures Taken » est un quintette construit sur l’étroite combinaison entre danse et technologie numérique de pointe. La pièce explore la relation trouble, presque irrationnelle entre avancement technologique et vertu magique que l’âme humaine lui confère.

 

>>> Musique & Danse improvisées
Hauschka / Edivaldo Ernesto
An encounter of improvised music & dance
1er & 2 avril / 20H

Une rencontre de musique et danse improvisées, une collaboration entre deux artistes, en particulier entre un danseur et un musicien reste un processus formidablement difficile et intéressant. Comment garder la spontanéité du premier instant ? est-ce que la pièce pourra être chorégraphiée du début à la fin ? Pour Hauschka, le pianiste, ce travail de complicité avec Edivaldo, le danseur, consiste à définir les contours du spectacle afin créer précisément les meilleurs conditions possibles pour leur improvisation. Hauschka envisage cette performance comme une expérience de dilettantisme, de spontanéité partagée où chacun des interprètes rendrait possible l’apparition d’éléments de surprise, d’erreurs, capables de changer la direction du projet, de créer quelque chose d’inattendu : les bases naturelles de la danse et de la musique improvisées.
Selon Hauschka, cette performance s’appuie aussi sur le concept « d’humanisation de la musique électronique », instillant des micros défaillances dans l’interprétation, capables de rendre le moment d’improvisation encore plus beau, plus attractif, capable de faire rayonner ce moment de partage entre les 2 interprètes et le public.

 

>>> Spectacle
Les Chiens de Navarre – Jean-Christophe Meurisse
Les danseurs ont apprécié la qualité du parquet
4 & 5 avril / 20H

À la suite de nombreux stages et afin de répondre aux désirs pressants de plusieurs d’entre eux, les Chiens de Navarre ont décidé de proposer leur premier objet véritablement chorégraphique.
Mais de peur d’être reconnus, ils danseront masqués. C’est tout un cortège de vieillards qui se mettent à errer, danser, se tripoter sur nos plus beaux tubes de variétés. Un dernier tour de piste sur le dancefloor ou un égarement dans le local de stockage. Pathétique et ordurier. Etrange et émouvant.
Plus rien ne devrait les arrêter dans cette chorégraphie semi – improvisée: leurs plus belles années sont derrière eux.

 

>>> Performance
Vincent Glowinski [Bonom] & Jean-François Roversi
Méduses
4 & 5 avril / 19H30

Depuis 2008, le graffiste artiste Vincent Glowinski (alias Bonom) travaille avec l’artiste des médias Jean-François Roversi à un équivalent sur scène de ses fresques de rue. Dans Méduses, les danseurs-dessinateurs marchent dans la semi-obscurité sur une surface sombre. Ils sont entièrement peints en blanc et faiblement éclairés par une lumière fluorescente. Peu à peu une forme apparaît. Dans Méduses, c’est l’impression du corps lui-même qui génère les formes représentées. Parfois, le dessin s’anime, devient le véritable chorégraphe et impose un rythme aux corps des danseurs. Puis, de nouveau, un mouvement libre sans intention figurative permet d’interpréter des structures visuelles, de l’étrangement reconnaissable à l’abstrait. La trace, vestige furtif du temps et du rythme dansé, perpétue et étire l’instant.

 

>>> Concert
Tim & Puma Mimi

4 & 5 avril / 22H15

Pop électro mutine pour ce set un peu mystique, beaucoup hypnotique et ludique. Dès les premières notes, Tim & Puma Mimi irradient de leur complicité joyeuse.

« Electro-iconoclastes », ils redessinent les codes du genre mâtiné pop acidulée. Dans la lignée de Stereo Total ou des Soeurs Winchester, Christian Fischer (Tim) et Michiko Hanawa (Puma Mimi) inventent un chemin imaginaire entre Tokyo et Zurich, entre climat sonore des premiers jeux vidéos, spectre musical pétillant et méli-mélo d’instruments insolites du concombre à la flûte traversière… ou comment la pop est devenue comestible !

 

>>> Exposition Micro Macro

Installations, dispositifs numériques, projets web, vidéos, sculptures, performances, l’exposition Micro Macro rassemble de 40 à 50 œuvres immersives interactives pour explorer de l’Infiniment petit à l’infiniment fascinant.

L’infini n’a de cesse de nous fasciner, qu’il soit petit ou grand. Ses représentations comme ses perceptions ont été dernièrement bouleversées par le numérique.
Les données d’aujourd’hui sont reproductibles sans limite et la miniaturisation des processeurs augmente en permanence nos capacités. En conséquence, notre appréhension du monde augmentée remet perpétuellement en jeu les échelles. On s’est tous habitué à se propulser au sein de vues satellites et à parcourir le globe virtuellement en quelques clics jusqu’à l’inexploré…
Les progrès scientifiques, en accélération comme toute la société, bénéficient des effets de la circulation instantanée des données et de capacités de calculs toujours plus puissants. Le web accueille de nouveaux micro-processeurs connectés à chaque instant et donne accès à un champ lui aussi en croissance permanente.
En quelques années de nouveaux infinis sont apparus et sont eux même pris dans une expansion incontrôlable. L’exposition Micro Macro s’intéresse à ces phénomènes contemporains, à travers un parcours d’oeuvres d’artistes internationaux.


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