L’Étrange peuple de Freak Wave
/ Expositions
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En février 2008 paraît le premier numéro de la revue Freak wave coordonnée par Olivier Allemane et Anne Van der Linden. 34 artistes y sont réunis. Ils sont peintres, poètes, écrivain, dessinateurs ou photographes. Leurs oeuvres composent un document élégant et radicalement hardcore qui circule également sous le nom français de la vague scélérate, soit un mouvement abrupt, obstruant et dont les conséquences sont souvent destructrices. Le deuxième numéro est publié en 2010. Le troisième opus qui paraît en 2012 est l’occasion pour nous de regarder cette déferlante et d’en mesurer les crêtes à l’occasion de l’exposition Freak wave.
L’ambition affichée de la revue s’énonce en ces termes : « Donner libre cours aux humeurs, fussent-elles fielleuses ou cyniques, aux antipathies pathologiques.» Une volonté de dépasser les bornes sur papier glacé qui s’assimile vite à une aventure capitonnée. Nous y entraînent tour à tour et en première page un couple de lesbiennes qui savourent un en-cas, un ogre repu et une curieuse créature voilée. Les multiples contributions jouent d’images comme de poésies trash et forment pêle-mêle une histoire violente de l’art (ou une violente histoire de l’art) dont les cimaises du Musée de l’Érotisme montre le sédiment, soit une centaine de chimères. Les pages sont couvertes de visages et de portraits. Femmes-animales, regards insistants ou hallucinés, poupée édentée, têtes décapitées, toons souriants, fillesfleurs-aux-yeux-vides, crânes, têtes de mannequins, collages de viande ou encore bagnards de Cayenne : le ton est à la grimace sous le signe du priapisme.
L’étrange peuple de Freak wave obsède autant qu’il dégoûte. Les membres sont bruyants. Ils portent chacun à leur tour les distorsions et les contorsions dans les traits qui les dessinent pareils à des blessures saisies. Celles-ci reflètent nos masques sociaux par une joyeuse analyse du visage de l’autre. Une page nous insulte. Les malformations et les dégénérescences, une fois la feuille retournée, agencent un corps hors de tout contrôle et qui explose ici. Parfois, parvenu à l’excès de tout, le réceptacle semble s’ouvrir pour laisser quelque chose s’échapper.
L’exposition Freak wave est une autre réunion de cet étrange peuple. Par le biais d’oeuvres originales publiées dans la revue mais aussi avec de nouveaux travaux,nous souhaitons retranscrire la liberté radicale que s’octroie la revue noire tout en couleur.
Pays :
Algérie Bulgarie Canada Chine Etats-Unis France Italie Japon Pologne Royaume-Uni SuisseContinent(s) :
Afrique Amérique du Nord Asie EuropeInfos Pratiques
Contact
Site internet : www.musee-erotisme.com
Téléphone : 01 42 58 28 73
Tarifs
- Tarifs non renseignés
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Adresse
72 boulevard de Clichy
75018 Paris

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Bus
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