Le secret de l’enfant fourmi

/ Cinéma


Évènement passé

Un voyage au Bénin pour un tandem mère-enfant avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Intéressant travail sur le thème de l’infanticide rituel…

film de Christine François
Sortie 2 mai 2012 – France / Bénin – 1h48

En voyage dans le Nord Bénin, Cécile croise le chemin d’une jeune mère africaine qui lui dépose, affolée, un bébé dans les bras…. Cécile va adopter cet enfant africain et Lancelot va grandir en France. L’année de ses 7 ans, elle repart avec lui vers le pays de ses origines et tente de percer le secret qui a entouré son abandon.

 

 

Le film s’inspire de faits réels. Voici ce qu’en dit la réalisatrice Christine François: « il y a eu des allers et retours entre le travail en france avec mes scénaristes et mes voyages au Nord Bénin. Cette histoire m’a été inspirée par les confidences d’une femme française qui a adopté un enfant bariba accusé d’être un sorcier dans des circonstances assez proches de celles décrites dans le scénario. les parents du gamin l’avaient sauvé à l’extrême limite en le jetant dans la voiture d’un prêtre. Ma rencontre avec cette femme blanche, Vonick, et son enfant noir a été déterminante. J’ai remonté le fil de cette histoire, je suis allée voir les protagonistes sur place, dans le village de l’enfant, j’ai recueilli d’autres témoignages directs. Pendant quatre ans, j’ai mis, chaque fois ce que c’était possible, le scénario en lecture sous l’arbre à palabres. J’ai eu très vite des relais qui m’ont dit « reviens faire le film, on te prépare le terrain ». »

« La fiction s’est ensuite resserrée sur mon héroïne, Cécile, sur son propre trajet, sur ses résonances intimes avec ce sujet-là, sur son combat pour comprendre ce qu’on lui a caché. Je n’ai pas eu l’impression de jeter n’importe quelle femme blanche en Afrique. Je crois plutôt m’être jetée moi-même dans des questions qui me préoccupent profondément. Avec ce personnage féminin, je me suis confrontée à des questions humaines liées à la maternité, à la filiation, à l’adoption internationale, à la quête d’identité, à l’ambivalence de l’origine, à ce qui nous arrive autour des naissances et des morts… Cette fiction m’a permis de faire un très grand voyage. Cécile, c’est ma cousine ou ma petite sœur, mon double d’une certaine manière. Dans les repérages, j’avais l’impression de mettre mes pas dans les siens, d’aller tester « en vrai » ce qu’elle allait avoir à faire dans ma fiction. »

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