Festival Air d’Islande (Point Ephémère)

Pour sa 6ème édition, le Festival Air d’Islande organise une série d’événements et renouvelle entre autre son partenariat avec le Iceland Airwaves Music Festival et le Point Ephémère : 2 soirées concert qui feront découvrir au public parisien des groupes parmi les plus prometteurs de la scène islandaise actuelle.

Ainsi, les excentriques Berndsen et Hermigervill inaugureront les festivités, suivis de Tonik, et d’Oyama, pour la soirée du 31 janvier. Le 1er février, le festival se poursuivra sur une note plus intimiste avec  les mélodies envoutantes de Therese Aune et Samaris, et le rock sombre de Mono Town

Tonik, c’est l’histoire d’un trio, ou plutôt l’histoire d’une rencontre entre deux mondes, celui de l’électro et celui de la musique classique. Arrivé sur la pointe des pieds, il y a quelques années, il s’impose petit à petit sur le devant de la scène musicale islandaise. Leur musique fine et aérienne, ponctuée de saxophone, vous prend par la main et vous emmène dans un univers électro pop minimaliste, à travers des atmosphères sonores toujours différentes. Programmé, cette année, au Sonar Reykjavik petit frère du célèbre festival espagnol, Tonik a franchi une étape et est prêt à conquérir le monde.

Petits protégés du Iceland Airwaves Festival, ces cinq jeunes ont le vent en poupe depuis la sortie de leur premier EP « I Wanna », largement diffusé sur les ondes radio. Nouvelle coqueluche de la jeunesse islandaise, Oyama, affirme et affine son style shoegaze flirtant avec le noise-rock. Porté par la voix cristalline de la pianiste Júlía Hermannsdóttir, le groupe se révèle très efficace sur scène. Leurs concerts affichent complets et font transpirer les foules. Le Great Escape Festival de Brighton n’a pas hésité à les qualifier « de groupe les plus prometteur de leur génération ».

Side project du producteur Hermigervill, emmené par David Berndsen. Ce duo épique nous promet de sacrées chorégraphies. Il a beau avoir un nom imprononçable, Hermigervill est bien l’artiste de l’année en Islande. Il a assuré pas moins de 10 concerts d’affilée pendant le Airwaves Festival 2013, et a transformé chaque salle en dance floor surchauffé. Berndsen, après un premier album déjà repéré,  »Lover in the Dark », continue dans la veine analogique. Le fruit de leur collaboration, « Planet Earth », né fin 2013, nous ouvre la porte de leur univers synth-pop, fortement marqué 80′.

Therese Aune, norvégienne d’origine, a déjà un beau parcours derrière elle. Acolyte du célèbre musicien Moddi, elle se lance dans une carrière solo, avec un premier opus produit en Islande,  « Billowing Shadows, Flickering Light » sorti cette année sur le label Riot Factory. Ce qui frappe avec Therese Aune, c’est son timbre de voix unique et puissant, proche de celui d’une Anna Von Hausswaulf, allié à une musique mystérieuse et hautement cinématographique. Avec son piano, elle construit un répertoire intimiste et mélodieux à souhait.

Un coup de projecteur vient de s’abattre sur Mono Town depuis qu’ils ont partagé l’affiche avec Nick Cave and The Bad Seeds lors de son dernier passage en Islande l’été dernier. Ensuite, ils ont enchainé avec la première partie des Pixies en scandinavie et une tournée européenne. Repéré par la radio américaine Kexp, Mono Town trace son chemin avec des influences clairement britpop parfois rock et une énergie sans pareil. L’année 2014 est à eux.

Nouveau poulain du label One Little Indian, le jeune trio Samaris enchante l’île du nord. La clarinette et la voix de Jofriour Akadittir (chanteuse du groupe Pascal Pinon) se mêlent à leur production élégante, minimale teintée d’électronique. L’ambiance est sombre, atmosphérique et semble tout droit tirée de la poésie islandaise du 19ème siècle. Leur album éponyme a depuis dépassé les frontières islandaises pour venir jusqu’à nous et a créé une vraie surprise auprès du public et des médias français.