Jardin de Printemps (Tomaka Shibasaki)

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La lecture de Jardin de Printemps est un ravissement : du quotidien anecdotique à l’intime, de la photographie d’un quartier à l’image du temps qui passe, à l’idée d’un bonheur perdu ou retrouvé, Tomaka Shibasaki dessine tous ces petits détails qui capturent l’instantané de ces quelques personnages tokyoïtes attachants.

Jardin de printemps, c’est d’abord un livre de photographies, celles d’une maison bleue avec son jardin au cœur de Tokyo, instantanés de la vie d’un couple heureux il y a une vingtaine d’années.
Les saisons passent, les locataires aussi. Ils se rencontrent, se croisent. D’un balcon ou sur un chemin, ils sont comme aimantés par cette maison endormie.
Dans ce roman amical et rêveur, tout est en léger décalage, au bord de chavirer, seuls les lieux semblent à même de révéler ce qui flotte à la surface de notre cœur. L’immeuble où habite Tarô, promis à la démolition et qui se vide peu à peu, la vieille demeure de style occidental, paradis perdu qui un jour reprend vie, réactive la possibilité du bonheur.
Qui n’a jamais rêvé de pénétrer dans une belle maison abandonnée pour en percer le secret ?

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Traduit par Patrick Honnoré

Shibasaki Tomoka est née en 1973 dans l’arrondissement Taisho à Osaka. Elle fait ses débuts littéraires en 2000 avec le roman Kyô no dekigoto, adapté au cinéma par Isao Yukisada en 2003 (A Day on the Planet). Sono machi no ima wa (« Aujourd’hui dans cette ville ») est finaliste de la plus prestigieuse récompense littéraire au Japon, le prix Akutagawa, en 2006. Prix qui lui est enfin décerné en 2014 pour son roman Jardin de printemps (Haru no niwa). Entre-temps, Nete mo samete mo (« Nuit et Jour ») avait été couronné du prix Noma des jeunes auteurs.


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