Carnets de reportages du XXIème siècle

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Carnets de reportages du XXIème siècle, ce sont les récits de deux femmes reporters, l’une photographe (Véronique de Viguerie) et l’autre qui écrit (Manon Quérouil). Elles partagent leurs rencontres, leurs coups de gueule, leurs galères, leurs choix, les difficultés rencontrées sur le terrain ou avec les rédactions, et bien sûr leur enthousiasme et leur passion… A lire d’urgence !

Un binôme de choc, qui nous emmène, avec leurs yeux passionnés, curieux et pleins d’humour, dans les coulisses de leurs reportages: au Sud-Soudan avec les « hommes-flèches » qui tentent de lutter contre des milices sur-armées, en Afghanistan auprès de GI’s femmes, , en Chine pour rencontrer les « forçats du high-tech » avec les fameuses terres rares, en Irak au sujet des pilleurs de tombes qui dévalisent un héritage culturel extrêmement riche, au Nigéria avec les « Justiciers de la mangrove » pour une répartition équitable de la manne pétrolière, au Pakistan et en Afghanistan pour s’intéresser aux femmes qui vivent sous la charia, et en Somalie à la rencontre des pirates.

« Écrire ses mémoires à trente ans a quelque chose d’absurde, voire de prétentieux. Une bonne raison pour que ces « Carnets de reportages » n’en soient pas. Nous les avons plutôt pensés comme un témoignage à chaud, sur une expérience qui s’écrit encore. Un regard croisé, entre textes et photos, sur des thèmes d’actualité et d’autres qui le sont moins. Une réflexion agitée, aussi, sur notre métier et la façon dont nous le faisons. L’exercice est compliqué, quand on est habitué à se planquer derrière un objectif ou derrière les mots des autres. Il force à conceptualiser ce qu’on a toujours fait à l’instinct, à revivre des rencontres et des évènements figés dans l’instantané, à se retourner sur un parcours qu’on ne s’est pas vues tracer. A trouver, aussi, une forme de cohérence dans ce joyeux bordel que sont nos réalisations, qui vont des pirates de Somalie aux femmes sous la charia, en passant par l’exploitation de minerais rares en Mongolie intérieure. L’enjeu, pour nous, était également de parvenir à partager ces souvenirs de terrain sans qu’ils ne sonnent comme des radotages d’anciens combattants qui n’intéressent qu’eux mêmes. Nous nous y sommes essayées avec plaisir et enthousiasme, pas entièrement convaincues d’avoir évité tous les écueils, mais portées par l’envie de retranscrire au plus juste notre réalité. Celle d’un binôme qui serre les coudes dans un monde de solitaires, trouvant dans l’une ce qui manquait à l’autre. Celle d’un tandem féminin qui, ipso facto, n’a pas plus à prouver, mais n’a pourtant jamais l’impression d’en faire assez. Mais, avant tout, celle de deux accros du grand reportage, intoxiquées jusqu’à la moelle, qui rêvent de leur prochain sujet, le précédent à peine bouclé. Ce livre est le récit, en mots et en images, de cette inépuisable addiction ».


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