Cantine Pontochoux

Voici encore un petit ovni japonais à Paris, un lieu vraiment unique qui rappelle fortement les ambiances culinaires du Japon et plus particulièrement celles de la ville de Fukuoka avec ses yatai, de petites cantines ambulantes. Partons à la découverte de Pontochoux, une petite échoppe de curry japonais.

Pontochoux, quel étrange nom pour une cantine japonaise proposant du curry. Ce nom est en fait un jeu de mot entre le célèbre quartier japonais de Kyoto, Pontocho et la rue parisienne où se trouve cette cantine, la rue du pont aux choux. Pour la petite histoire le nom de cette rue provient à la fois d’un pont sur un égout qui passait par là au 16ème siècle et par le fait que les terrains de ce quartier étaient cultivés de choux. Mais revenons à Pontochoux. Ce nouveau petit spot gastronomique japonaise vient d’ouvrir ses portes. On le doit à Taeko qui possède déjà la cantine qui porte son nom dans le marché des enfants rouges à quelques 300 mètres de là. Pontochoux est une petite cantine de curry japonaise, le fameux « Kare ». Le lieu n’est vraiment pas grand et franchement il m’a rappelé les fameux yatai de Fukuoka (ville d’origine de Taeko). Une petite cuisine, un comptoir, quelques tabourets et de petites tables ainsi qu’un mur en taule comme dans les yatai lorsqu’il fait froid pour protéger la cantine. Vous l’aurez compris si on passe chez Pontochoux c’est comme au Japon, on y vient pour manger sur le pouce et pas pour rester des heures à siroter une boisson en parlant du temps qui passe.

La spécialité de la maison est donc le fameux « kare » ou curry japonais. C’est un plat très populaire au Japon où il est classé comme plat occidental car il a été introduit pendant l’ère Meiji à l’époque durant laquelle la Compagnie anglaise des Indes orientales faisait du commerce avec cette partie du monde.
Chez Pontochoux nous avons le choix entre 5 recettes de curry : légumes de saison, boeuf, porc pané, poulet frit et végétarien avec des prix variant de 11.5 à 12.8 euros. On peut aussi y ajouter un oeuf (1.5 euro) ou bien une croquette de pomme de terre (2 euros). Il y a aussi deux recettes de donburi à 11 euros avec mabo tofu ou poulet frit.
La recette est simple mais je l’ai trouvé très bonne. Il faut savoir qu’ici le curry est entièrement fait maison et non pas à base de la fameuse pâte de curry que l’on trouve dans les épiceries japonaises. Contrairement au curry thaï ou au curry indien, le curry japonais est assez doux en bouche, pas épicé mais avec beaucoup de saveurs. Les recettes utilisent généralement un nombre variable de légumes mais surtout des carottes, des pommes de terre, des oignons et parfois de la pomme et du miel.

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