Rétrospective Henri Cartier-Bresson (Centre Pompidou)

10 ans après le décès du photographe, une grande rétrospective est consacrée à Henri Cartier-Bresson, au Centre Pompidou, avec plus de cinq cents photographies, dessins, peintures, films et documents. L’occasion de revenir sur ce grand témoin du XXème siècle.

Hommage inédit à l’oeuvre d’Henri Cartier-Bresson, cette rétrospective invite le public à parcourir plus de soixante-dix ans d’une oeuvre qui impose le photographe comme l’une des figures majeures de la modernité.

Conçue en suivant la chronologie et en exposant le plus possible des clichés d’époque, l’exposition dévoile son œuvre, au-delà de « l’instant décisif » qui a longtemps suffit à qualifier son génie de la composition et son habileté à saisir le mouvement. Dix ans après sa mort et maintenant que les milliers de tirages laissés à la postérité ont été réunis par la fondation qui porte son nom, l’exposition invite à une véritable relecture de l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson. Celui que l’on a surnommé « l’œil du siècle » fut l’un des grands témoins de notre histoire.

La rétrospective du Centre Pompidou révèle toute la richesse de son travail et la diversité de son parcours de photographe, du Surréalisme à la guerre froide, en passant par la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation.

Trois grandes périodes scandent son oeuvre : la première, de 1926 à 1935, pendant laquelle Cartier-Bresson fréquente les surréalistes, fait ses débuts en photographie et entreprend ses premiers grands voyages; la deuxième, de 1936 à 1946, est celle de son engagement politique, de son travail pour la presse communiste et de l’expérience au cinéma; la troisième, de 1947 à 1970, s’étend de la création de la coopérative Magnum Photos à l’arrêt du photoreportage.

Au-delà des clichés iconiques du photographe que l’exposition présente, sont également mises en lumière des images moins connues : elle réévalue certains reportages plus confidentiels, fait émerger des ensembles de peintures et de dessins et se penche sur les incursions d’Henri Cartier-Bresson dans le domaine du cinéma.

Si l’exposition est conçue en suivant un fil chronologique, quelques séries thématiques prises dans plusieurs pays à différents moments sont assez intéressantes : notamment celle des Dormeurs Diurnes, qui entre clichés esthétiques ou s’en éloignant raconte les conditions sociales de travailleurs ou de mendiants. D’autres séries sont également présentées avec la thématique du travail par exemple, avec des photographies mettant l’homme face à la machine chez IBM ou Citroën; ou le temps libre des Français, la consommation, la danse…

La dernière partie de l’exposition montre des images loin du photoreportage, revenant presque à une poétique de l’image surréaliste, avec des clichés contemplatifs.

Ouvertures exceptionnelles pour l’exposition Henri Cartier-Bresson :
– nocturnes jusqu’à 23h tous les soirs, sauf le mardi, fermeture des caisses à 22h
– Ouverture anticipée pour Henri Cartier-Bresson les samedi, dimanche et jours fériés pour les adhérents et les visiteurs munis de billets.